Le cas de M.GRIRA est un cas d’école

En ma qualité de journaliste d’investigation spécialiste de la zone MENA « Middle East and North Africa », je me suis penché sur le cas de M.GRIRA depuis son arrestation. C’est la première fois que je me prononce au sujet de ce Ministre, un Ministre qui fait de plus en plus parler de lui dans les plus hautes sphères politiques mondiales.
Le choix de Webmanagercenter n’est pas le fruit du hasard. Ce journal électronique est connu pour son sérieux et son objectivité.
Je tiens à préciser que les propos et témoignages avancés dans cet article n’engagent que son auteur (en l’occurrence moi-même). Cet article n’émane pas d’une demande particulière et est purement un travail d’investigation.

Une information des plus surprenantes vient de circuler ce matin sur les colonnes des journaux tunisiens. Cette information, rapportée par un bon nombre de médias électroniques, mentionne que l’Ex Ministre de la Défense Nationale et l’Ex Ministre des domaines de l’état de la Tunisie M. Ridha GRIRA a éclaté en sanglots devant le juge d’instruction lors de l’une de ses dernières comparutions devant le juge d’instruction dans le cadre de la cinquantaine d’affaires dans lesquelles il est poursuivi en sa qualité de ministre responsable de ce département.

Ayant passé un an à étudier la personnalité de M.GRIRA, je remets fortement en doute cette information. Cependant, au moment où j’écris cet article, une question m’a traversé l’esprit : pourquoi s’acharne-t-on sur ce Monsieur ?

Pour répondre à cette question, je dois commencer par le commencement :
L’arrestation de M.GRIRA a suscité l’étonnement et l’indignation d’un bon nombre de politiciens étrangers. Certains d’entres eux qualifieront cette arrestation d’ « immonde et ignoble ». Ces personnalités politiques de haut niveau connaissaient M. GRIRA depuis qu’il était élève à l’ENA (Ecole Nationale d’Administration de Paris). Ce brillant politicien, diplômé de l’école Centrale de Paris, de la Sorbonne, de l’IEP de Paris et de l’ENA, était connu pour son intégrité, sa discipline, son sérieux et son dévouement à servir l’Etat Tunisien.
Préférant garder leur anonymat, des responsables européens, qui ont connu M.GRIRA lorsqu’il était à la tête Ministère de la Défense, parlent aujourd’hui ouvertement des qualités humaines et professionnelles admirables de ce Ministre et des impressions positives laissées par ce Ministre lors de leurs multiples travaux.

Le cas de M.GRIRA est un cas d’école pour ceux qui font des études qui mènent au métier de journaliste d’investigation. En effet, un Ministre inconnu au « peuple » tunisien durant 23 ans et qui fait aujourd’hui la une de tous les journaux et médias tunisiens nous laisse croire que ce Monsieur est redouté par quelques personnalités tunisiennes. Inutile de vous rappeler l’affaire DSK et ceux qui ont profité de ce « scandale ». Aujourd’hui on a des similitudes dans les évènements mais pas dans les faits (heureusement pour vous d’ailleurs M.GRIRA !!!).

Il y a peu près un an de cela, on a incarcéré M.GRIRA afin de sauver des têtes qui, nous dit-on, étaient mouillées jusqu’au coup. Tout le monde, ou presque, sait aujourd’hui le rôle majeur qu’a joué M.GRIRA le jour du 14 Janvier 2011. Tout le monde, ou presque, sait aujourd’hui que M.GRIRA a déjoué un complot le jour du 14 janvier 2011 qui pouvait conduire le pays à une situation de chaos irréversible. Selon quelques uns, le but de son arrestation est purement stratégique : on devait présenter au peuple tunisien un (ou des) héros de la révolution outre que M.GRIRA …

Afin d’en savoir plus sur ce Monsieur, j’ai essayé par tous les moyens d’approcher sa famille et surtout son fils aîné qui poursuit des études supérieures à l’étranger. Malheureusement, je me suis heurté à un silence effroyable de sa part. Ce dernier ne laissant aucune information filtrer au sujet de son père. Cependant, selon un ex directeur d’établissement d’enseignement supérieur qui a connu le fils de M.GRIRA, ce dernier lui aurait dit « Comme dans la plupart des films, c’est le bon qui battra le méchant ». Clairement, le « bon » est M.GRIRA. Mais une question s’impose: qui c’est « le méchant » ?! d’après nos propres sources, le méchant faisait parti du gouvernement sortant. Je vous laisse deviner…

Réaction de A.Brondis, Journaliste indépendant Français à l’article Tunisie – Politique – Exclusion des RCDistes: Kamel Morjane ménace de porter plainte