La télévision publique en pâture aux extrémistes dans l’indifférence totale des autorités publiques !

Des insultes à travers les hauts parleurs, les noms des journalistes criés à haute voix par des extrémistes déchainés et ce, face à la télévision nationale, à quelques mètres d’un hôtel d’affaire 5* et dans une cité résidentielle abritant nombre de représentations diplomatiques. Une guerre des nerfs livrée sans relâche aux journalistes dans l’indifférence totale des pouvoirs publics ! Ahurissant ! Alors que l’on n’a pas hésité à user de violence à l’encontre des manifestants et des journalistes lors de la marche de l’UGTT

Le recours déposé lundi 5 mars auprès du procureur de la République par l’avocat de la Télévision nationale, n’a rien donné à ce jour. Les forces de l’ordre ne bougent pas tant qu’il n y a pas de violences physiques et d’autorisation de la part du procureur. Les insultes verbales, comptent, elles, pour du beurre… Les sitinneurs, agissent en toute impunité à l’encontre de toute logique souveraine d’une institution publique, ce n’était pas le cas devant le ministère de l’Enseignement supérieur, lorsque la police a vite fait d’évacuer les protestataires du siège du ministère.

Selon une journaliste de la place : « C’est un véritable thriller que cet accoutrement des extrémistes devant les locaux de la Télévision et de la Radio Nationale. Des fois ils chantent, d’autres, ils mettent le coran et surtout, ils reprochent aux professionnels de ne pas rendre compte des points positifs des activités du gouvernement du reste provisoire. Ils veulent des présentatrices voilées et des mecs barbus. C’est la débandade et une TV zabatiste bis. Une mascarade. Nous avons l’impression que c’est de l’orchestration sans oublier les sympathisants du gouvernement qui cherchent à mettre au pas les journalistes de l’intérieur même de la télévision. Mais où allons-nous à ce train là ?».

Ce sont peut être les journalistes de la télévision publique qui souffrent le plus de cette situation et de ces campagnes accusant la presse de tous les maux, mais d’autres en souffrent tout autant, ainsi un confrère de Shems FM en reportage à Sidi Bouzid a été agressé physiquement, il a déclaré sur les ondes de sa radio qu’il a déjà reçu des menaces par téléphone. On lui reprochait d’avoir diffusé des informations concernant des tirs de coups de feu dans la région de Sidi Ali Ben Oun (gouvernorat de Sidi Bouzid). Suite à cela, il a été agressé à coupe de poings et de pieds ».

Normal, lorsque les membres du gouvernement sensés eux-mêmes donner l’exemple en respectant l’indépendance des médias attaquent tour à tour les représentants des médias, les accusant de marcher à contre courant et de desservir les intérêts du pays.

Aujourd’hui, la protection des journalistes, relève de la responsabilité de qui, messieurs dames les membres du gouvernement et membres de la constituantes qui devez mener le pays vers la transition démocratique?

Depuis le 23 octobre, les agressions verbales et physiques à l’encontre des journalistes n’ont cessé de croître. A qui la faute?

A.B.A