Le nombre de victimes qui n’a pas dépassé la quarantaine, ces deux derniers jours, est-il du fait du recul des atteintes au Covid-19 dans notre pays ou au fait que le nombre de prélèvements a reculé ?
Un témoin qui préfère garder l’anonymat, a parlé de “bêtise humaine” et d’”égoïsme tunisien”. “En plus du SAMU, certains hôpitaux ont été autorisés à effectuer les prélèvements Covid, et c’est le personnel et leurs relations qui ont été les premiers à être servis en dehors de tout ciblage. C’est ce qui explique les faibles taux de positifs et le discours alarmiste du ministre de la Santé, (ndlr)”.
Une question se pose : est-ce que les cas dus au Covid-19 traités dans les cliniques privées sont recensés ?
Une professionnelle de la santé, pneumologue de son état, a exprimé ses craintes quant au fait que le nombre de personnes atteintes dépasse le millier de cas. Des contaminés qui refusent de se rendre dans les hôpitaux publics ou d’appeler le SAMU pour ne pas être contraints à une mise en quarantaine forcée dans des conditions de confinement déplorables.
“Ces personnes passent directement au scanner et si l’atteinte des poumons par le civic est prouvée, elles sont prises en charge illico presto par les structures hospitalières privées. J’ai peur qu’elles ne soient pas introduites dans la base de données et qu’on ne puisse tracer leurs parcours depuis le début. Ce qui ne nous permet pas donc, à ce jour, d’avoir une cartographie précise des atteintes au corona dans notre pays”.
Plus que la maladie, il est quand même inacceptable et effarant que, dans l’imaginaire populaire, la perception du Covid 19 soit associée à la honte alors qu’il s’agit d’un virus qui peut toucher n’importe lequel parmi nous.
La politique communicationelle des autorités publiques ne doit plus se limiter à compter les personnes atteintes ou à énumérer les mesures de prévention. Il va falloir informer encore plus et sensibiliser aux risques encourus par tout le monde y compris ceux qui pensent être protégés par la grâce divine.
Le ministre de la Gouvernance locale a le devoir et l’obligation d’user des moyens légaux pour obliger les présidents des municipalités à accueillir les victimes décédées du Covid dans les cimetières sises dans leurs circonscriptions.
Il est honteux que la maire de Tunis prenne sur elle la charge de les enterrer dans ses “cimetières” (sic) comme s’il s’agissait d’une maladie déshonorante “soulageant” les autres maires de leurs devoirs envers leurs concitoyens et leurs électeurs.
Grands temps de mettre de l’ordre dans la gestion des collectivités locales et de dénoncer les fausses réalisations de certains élus !
A.B.A