Un programme d’urgence a été lancé vendredi matin pour lutter contre les moustiques aux Berges du Lac où ont été détectés 4 cas de paludisme actuellement sous dépistage épidémiologique.
”Les efforts de recherche de nouveaux cas se poursuivent et aucun nouveau cas n’a été découvert”, affirme M.Afif Ben Sabeur, directeur de la protection de la santé au ministère de la santé.
Le programme d’urgence a été lancé à l’issue d’une réunion tenue vendredi au siège de la direction des collectivités locales au ministère de l’intérieur.
Dr.Jabeur Daâboub, sous directeur au ministère de la santé a cité trois hypothèses possibles pouvant être à l’origine de la détection du paludisme, les 11 et 12 juillet, chez des jeunes âgés entre 21 et 28 ans et résidents tous dans un périmètre de 30 à 40 mètres.
Il s’agit du paludisme d’aéroport pouvant subvenir d’un avion venant d’une zone épidémiologique et qui probablement n’a pas été désinfecté.
L’intervenant a évoqué la possibilité d’atteinte par le paludisme suite à une infection de la part d’un porteur saint du parasite, signalant dans ce contexte que plusieurs africains résident dans le quartier où ont été enregistrés les cas de paludisme et pourraient être des porteurs saints outre la présence d’un groupe de réfugiés africains en sit-in depuis quelques mois devant le siège du haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés aux Berges du Lac.
Concernant la troisième hypothèse, Dr.Daâboub a cité la possibilité d’être affecté suite à une injection par une seringue étant donné que les jeunes atteints par cette maladie habitent tous le même quartier et ont pratiquement le même âge.
Il a, en revanche, écarté l’existence de moustiques de type anophèle qui sont à l’origine du paludisme dans les eaux stagnantes aux Berges du Lac.
Dans ce contexte, Dr. Daâboub a appelé les citoyens à prendre toutes les mesures préventives pour lutter contre les moustiques et éviter la formation de gites notamment à travers le nettoyage régulier des piscines et autres endroits pouvant accumuler les eaux lesquelles en cas de stagnation pendant une dizaine de jours peuvent être le foyer d’un grand nombre de moustiques.
Il convient également de ne pas jeter les déchets ménagers et de construction dans les oueds outre la nécessité d’entretenir les caves des immeubles et de réparer toutes les fuites de canalisation.
De son côté, M. Mohamed Hédi Touj, directeur des structures et de l’environnement à la direction générale des collectivités locales au ministère de l’intérieur a souligné que
tous les gouvernorats du pays seront incités à lancer une campagne d’urgence à partir d’aujourd’hui vendredi pour lutter contre les moustiques notamment à travers le pompage des eaux stagnantes, le curage des oueds et la thermonébulisation.
Les participants à la réunion représentant les différents ministères et directions concernés aux niveaux national et régional membres de la cellule permanente de lutte contre les insectes ont souligné que le programme national de lutte contre les moustiques mis en place depuis les années 90 est confronté à plusieurs difficultés dont notamment le manque de moyens matériels et humains outre la mentalité des citoyens qui, selon eux, ne coopèrent pas pour garantir la propreté dans leurs milieux.