Lettre au SG de l’ONU sur l’oppression religieuse en Corée du Sud

Lundi 10 août 2020, 155 groupes de jeunes comptant un million de membres dans 62 pays à travers le monde ont envoyé une lettre conjointe au secrétaire général de l’ONU António Guterres et aux affiliés de l’ONU, y compris le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH).

La lettre conjointe contenait une demande de recommandations pour mettre fin à la discrimination contre l’église Shincheonji, une nouvelle dénomination chrétienne dont le siège est en Corée du Sud, et une organisation affiliée à l’ECOSOC de l’ONU nommée Heavenly Culture, World Peace, Restoration of Light (HWPL).

Le représentant de cette lettre, le directeur et fondateur de FREE WATCH AFGHANISTAN, Mobeenullah Aimaq, s’est dit d’accord avec la préoccupation de l’ONU concernant la persécution des minorités et des groupes vulnérables ainsi que les violations des droits de l’homme qui continuent de se produire sous prétexte de lutter contre le coronavirus. Pour résoudre ce problème, il a proposé une lettre conjointe aux jeunes du monde entier afin de faire appel à la communauté internationale.

Il a vivement exhorté le gouvernement sud-coréen à annuler les poursuites contre l’église Shincheonji et HWPL en Corée du Sud. « Les poursuites contre l’église Shincheonji et HWPL devraient être immédiatement arrêtées afin que la réputation internationale du gouvernement, connu comme un partisan de la paix dans le monde, soit sauve », a-t-il ajouté.

Dans la lettre, ils ont fait état de plusieurs actes de discrimination injuste et d’oppression de la part du gouvernement sud-coréen et des médias contre ces organisations en citant les préoccupations du Secrétaire général des Nations Unies concernant « les effets disproportionnés sur certaines communautés, la montée des discours de haine et le ciblage des groupes vulnérables ».

Selon le rapport, il y a eu plus de 5 500 cas de violations des droits de l’homme de membres de l’Église de Shincheonji pendant cette période actuelle de pandémie. Parmi les cas figurent la mort de deux femmes dans des circonstances suspectes. Beaucoup de ces victimes sont des jeunes prometteurs qui sont maintenant confrontés à une discrimination accrue sur leurs lieux de travail et à l’école, à la violence à la maison et même à la déprogrammation (conversion) forcée.

La lettre souligne que les membres de l’église Shincheonji sont également des victimes qui ont malheureusement été infectées par le virus malgré le respect des directives du gouvernement relatives à la pandémie.

En outre, la mise en détention sans précédent du président de l’église de Shincheonji et de HWPL, M. Man Hee Lee, âgé de 89 ans, a été récemment décidée. Les licences de ces deux groupes ont été révoquées par le gouvernement et elles ont fait l’objet d’enquêtes fiscales rigoureuses. Ceux qui occupent des postes de direction au sein de deux organisations ont également été placés en détention pour être interrogés.

Dans la chronique du Korea Times intitulée «Une secte impopulaire peut-elle espérer justice?», Michael Breen, PDG d’Insight Communications, a qualifié l’enquête en cours sur l’église de Shincheonji de «chasse aux sorcières» en disant que Shincheonji est une cible sûre pour les politiques et autres qui se permettent même de commenter en public en raison de l’impopularité de Shincheonji.

Dans la lettre conjointe, ils ont exhorté à mettre un terme aux cas de répression des droits de l’homme et de répression sociale et religieuse, comme ceux qui se produisent en Corée du Sud, afin de construire « des solutions plus efficaces et inclusives pour l’urgence d’aujourd’hui et la reprise pour demain ».