Tunisie : “I Watch” ne dispose d’aucune liste de députés impliqués dans des affaires de corruption

Le président de l’organisation “I Watch”, Achraf Aouadi, a démenti les informations relayées sur les réseaux sociaux sur l’existence d’une liste comportant 113 députés impliqués dans des affaires de corruption.

“I Watch ne dispose d’aucune liste comportant les noms de 113 députés impliqués dans des affaires de corruption”, a-t-il affirmé.

Dans une conférence de presse, lundi, à Tunis, consacrée à l’observation de deux premières semaines de la campagne électorale des législatives, Aouadi a accusé le mouvement Ennahdha d’exploiter ses rumeurs, pourtant démenties par “I Watch”.

Selon lui, “Ennahdha cherchait à montrer qu’aucun de ses députés ne figure dans cette liste”.

S’agissant de la campagne électorale pour les législatives, Aoudi a insisté sur la nécessité de renforcer la présence des observateurs de l’Instance supérieure indépendante pour les élections sur le terrain, notamment en cette dernière semaine de campagne.

Il a, aussi, invité l’Instance électorale à agir pour mettre un terme aux infractions électorales, à lutter contre les tentatives de certains partis et aux équipes de campagne pour faire pression sur les observateurs et à fournir aux observateurs de la société civile toutes les données nécessaires concernant le calendrier des activités des listes candidates.

Aouadi a appelé les partis à fournir un calendrier clair et précis des activités électorales prévues durant la période restante de la campagne et à cesser d’utiliser la religion et les discours de haine.

Le président de l’organisation a, en outre, mis en garde contre les incidences du recours à la violence en période de campagne, sur le processus électoral ainsi que sur la relation entre la classe politique et les électeurs et l’approfondissement de la crise de confiance dans le paysage politique qu’ont démontré les résultats du premier tour de la présidentielle.

De son côté, la coordinatrice du projet d’observation de la campagne électorale au sein de l’organisation, Fadwa Ouni, a indiqué qu’au cours des deux premières semaines de l’observation de la campagne pour les législatives, plusieurs infractions ont été enregistrées. Elle a pointé l’exploitation des enfants dans la campagne, la publicité politique, les violences verbales, l’utilisation du discours religieux, l’achat des voix, les incitations à la haine….

Le recours des partis politiques à la violence et à la manipulation des électeurs constitue un mauvais signe pour la régularité du processus électoral et risque d’attiser les animosités entre les supporters des candidats surtout à l’approche du scrutin. “La classe politique est appelée à éviter la violence politique et à rivaliser plutôt de programmes”.