Le pays à feu et à flammes à cause des incidents de l’avenue Habib Bourguiba et une marche de députés

Les représentants de l’opposition à la constituante se retirent de la séance de discussion de la loi des Finances en signe de protestation contre le fait que l’on ait pas convoqué en urgence, Ali Laraiedh, ministre de l’Intérieur pour le questionner à propos des graves incidents qui ont eu lieu lundi 9 avril sur l’avenue Habib Bourguiba et des violences perpétrées à l’encontre des manifestants.

Une douzaine d’élus ont décidé de conduire une marche de la Statue d’Ibn Khaldoun et jusqu’au siège du ministère de l’Intérieur à 15h30 pour exprimer leur mécontentement et leur refus de pratiques indignes d’une démocratie naissance et d’une police “républicaine”…

Ailleurs, à Redayef, la population a incendié le siège du parti Ennahdha, alors qu’à Gtar et à Zidi Bouzid une grève générale a été décrétée en réaction à ce qui s’était passé sur l’Avenue Habib Bourguiba. A Zannouch, les jeunes ont manifesté et exigé leur recrutement à la CPG.

La situation sécuritaire va de mal en pis, et alors que nous croyions la période des incertitudes dépassée, voilà que notre police soutenue par des milices, faute d’assurer l’ordre fait régner le désordre. Sur les instructions de qui ? Personne n’en sait apparemment rien !
Ali Laraiedh, ministre de l’Intérieur qui célébrait officiellement la fête des martyrs alors que ses “troupes” brutalisaient les manifestants, a démenti être au fait de ce qui s’était réellement passée sur l’Avenue, sur Al Watania 1. Difficile à croire, Monsieur le ministre, ou bien c’est sous-estimer l’intelligence des Tunisiens, sinon à quoi serviraient les services sécuritaires du ministère de l’Intérieur?

A.B.A

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