Industrie : Don de l’UE de 950 mille Euros à la Tunisie

Un projet de jumelage entre la Tunisie, l’Autriche, la France et la Suède en matière de gestion et de contrôle des produits chimiques été lancé, mercredi, à Tunis.

Ce projet est financé par un don de 950 mille Euros (1 euro=1,9 dt) de l’union européenne (UE), s’étale sur deux ans (2012-2014) et se propose d’appuyer les activités du centre technique de la chimie (CTC) et des autres ministères et institutions concernés.

Entré en vigueur, depuis mars 2012, ledit projet a pour objectifs de promouvoir l’industrie respectueuse de la santé et de l’environnement et de préparer le tissu industriel aux mutations organisationnelles et technologiques liées à l’application des règlements européens REACH (Enregistrement, Evaluation et autorisation des substances chimiques) et CLP (classification, étiquetage et emballage des substances chimiques). S’inscrivant dans le cadre du programme d’Appui à l’Accord d’Association et au plan d’Action Voisinage (P3A- II), il devrait permettre une gestion plus efficace des produits chimiques issus de l’industrie, à travers la mise en œuvre des nouveaux textes réglementaires.

Les 32 experts, en charge de la concrétisation du jumelage, s’attèleront à renforcer les capacités d’intervention des agents du CTC et sensibiliser les différentes parties à la nécessité d’appliquer le nouveau système de contrôle et de gestion des produits chimiques. Ouvrant le séminaire de lancement de ce projet, M. Ahmed Souibgui, directeur de cabinet du ministre de l’industrie, a souligné que ce projet va encourager les exportateurs tunisiens à se conformer aux règlements REACH et CLP pour sauvegarder leurs marchés et en identifier d’autres, outre la mise à niveau de la réglementation tunisienne en matière de gestion et de contrôle des produits chimiques.

M. Souibgui a souligné, qu’il y a lieu de veiller à ce que ce projet ne pénalise les PME, exhortant ces dernières à tirer profit de l’innovation et de la compétitivité sur le marché mondial. La réussite de ce projet, selon M. Souibgui, est tributaire de l’adoption d’une charte dans laquelle les entreprises s’engagent à respecter les critères de sécurité environnementale, de santé publique, de gestion des risques et de transparence. Il s’agit également d’échanger les bonnes pratiques, de renforcer les mécanismes de contrôle du marché et de consolider l’infrastructure d’analyses et essais dans le domaine, a-t-il dit.

Les institutions européennes, intervenantes dans ce projet, sont l’Agence Autrichienne pour l’Environnement (AAE), l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS), l’Office International de l’Eau (OIE) de la France et l’Agence Suédoise des Produits Chimiques (KEML).

WMC/TAP

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