Conférence scientifique sur l’Alzheimer à la cité des sciences à Tunis

A l’occasion de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer célébrée le 21 septembre de chaque année, la Cité des Sciences à Tunis a abrité, vendredi, une conférence scientifique sur cette maladie qui touche plus de 50 mille cas en Tunisie d’après les spécialistes et 47 millions de personnes dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Due à une accumulation de protéines anormales dans le cerveau humain, l’Alzheimer se caractérise par une atrophie cérébrale et un déclin progressif des facultés cognitives dont essentiellement la mémoire, selon Dr. Imen Kacem, assistante hospitalo-universitaire au service de Neurologie du CHU Razi.

D’après elle, il n’existe pas encore de données épidémiologiques sur cette maladie en Tunisie, précisant néanmoins, que l’espérance de vie de la population tunisienne engendrera inévitablement une augmentation du nombre de personnes atteintes de démence.

S’agissant des principaux obstacles auxquels se heurtent les malades Alzheimer en Tunisie, Dr. Kacem a évoqué le problème de diagnostic précoce dans la mesure où cette maladie est très souvent confondue avec les attributs de la vieillesse, mais aussi les difficultés à s’orienter vers les structures de prise en charge adéquates.

Outre ces obstacles, le traitement médical de l’Alzheimer reste très coûteux notamment pour les personnes qui ne bénéficient pas de couverture sociale, même si, selon elle, ce traitement ne fait que ralentir la dégradation et l’évolution de cette maladie.

Toutefois, il existe, selon elle, un traitement non médicamenteux et pas coûteux qui a démontré son efficacité. Il se caractérise par des activités physiques et des stimulations cognitives.

La Tunisie avait lancé en 2016 un plan national “Alzheimer et maladies apparentées”. Il s’articule autour de cinq principaux axes dont la facilitation du diagnostic précoce, l’amélioration de la prise en charge, le développement de la formation des professionnels, le renforcement de la recherche clinique, le suivi épidémiologique de la maladie et l’accompagnement des malades et de leurs familles.