Clôture FIC 2017 : L’étoile de l’Inde “Maya” au palais des illusions

C’est avec ” Maya “, l’étoile de l’Inde dans ” Bharati 2 dans le palais des Illusions ” que le public de Carthage a eu un dernier rendez-vous samedi soir au théâtre romain de Carthage avec la 53ème édition du festival international de Carthage (FIC 2017) qui a choisi pour sa clôture des sonorités venant de l’Inde. En présence du ministre des affaires culturelles, de personnalités politiques et d’ambassadeurs de pays accrédités en Tunisie, la dernière soirée a été un voyage vers l’univers magique, envoutant, mystique et spirituel à la fois de Bollywood.

Sur la scène de Carthage où un écran géant a été installé en arrière plan pour compléter et accompagner fluidement les nombreux tableaux chorégraphiques, des danseurs, chanteurs et acrobates ont raconté à leur manière une histoire sur la force de la magie noire vaincue finalement par l’amour, dans une véritable explosion de couleurs chatoyantes et de rythmes autour de chansons indiennes comme ” Kamli “, ” Dola re dola “, ” Bole chudiyan “, ” Ottagathai kattiko ” inspirées des grands films de Bollywood.

Théâtral et narratif, le spectacle à la fois, contemporain et folklorique, a été raconté dans un jeu théâtral comique et sérieux à la fois, par un narrateur, pour transporter le public au pays du ” Gange “, et lui parler de l’histoire tumultueuse et le destin de deux soeurs indiennes totalement différentes vivant en France: Bharati, la sœur aînée, une jeune conservatrice typique, qui décide d’emmener sa jeune sœur, Neelam, pour la première fois en Inde afin de lui faire découvrir son pays d’origine. Un pays mystérieux qu’elles vont traverser en train, et qui va les transformer à tout jamais. Car dans “le Palais des Illusions d’Indraprastha”, rien n’est tout à fait comme ce qu’il paraît, et le voyage se transforme en véritable parcours initiatique…”Neelam” à la recherche de la célébrité, se trouve sous le charme du “King”, maitre de la magie noire qui lui fait oublier son amour, un voleur au grand cœur. Et tout tourne autour de “Maya”, qui veut dire dans la culture indienne la nature illusoire du monde. “Tout n’est qu’une illusion” ne cesse de répéter le narrateur comme s’il invite à réfléchir sur le réel, la vérité, la réalité insaisissable autour de questions d’amour, de pouvoir, de célébrité, d’amitié, de duperies et de magie noire.

Dans cette histoire sur deux sœurs qui suivent deux voies différentes, le public a pu découvrir les paysages de l’Inde rurale, urbaine, les temples, les marchés, les bazars. Et même les moyens de transports utilisés en Inde sont représentés sur scène, comme le bus, le train, le vélo…en donnant à voir des tableaux hauts en couleurs en terme d’images et de costumes d’environ une quarantaine d’artistes sur scène qui ont emporté l’assistance dans un véritable conte ancestral comme celui des mille et une nuit, chanté et dansé dans la tradition purement indienne… avant d’inviter en clap de fin les festivaliers venus en grand nombre, à partager avec eux la danse et le chant dans ” Why this Kolaveri Di”…dernière chanson interprétée sur la scène de Carthage qui a vibré depuis le 13 juillet au rythme de plusieurs sonorités venant de plus d’un pays et de plus d’une culture.