Sabry Mosbeh sur la scène du musée de Carthage avec son tube à succès “Omry Ma Nsit”

C’est avec des sonorités occidentales au panachage rock-folk-pop et celles orientales puisées dans le patrimoine tunisien que le jeune chanteur Sabry Mosbeh s’est fait distingué en chantant en dialecte tunisien, depuis le début de sa célébrité montante, auprès du jeune public.

Un public assez nombreux a assisté, vendredi soir, au concert de cet artiste qui a assuré le dernier spectacle de la programmation “outdoor” de la 53ème édition du Festival international de Carthage (FIC). Ce concert marque la fin d’une série de spectacles donnés au musée de Carthage d’artistes venus de différents pays.

Dans ce concert de près d’une 1h30, Sabry Mosbeh a proposé des reprises des plus grands succès du patrimoine, en plus d’une sélection de ses propres chansons où l’influence sonore occidentale cadre avec la musique arabe aussi bien que le Stambali.

Fils du célèbre chanteur Slah Mosbeh, cette voix prometteuse dans l’univers de la chanson tunisienne moderne a présenté des classiques revisités, à l’instar de “Hez Ayounek”, une chanson largement reprise par la célèbre chanteuse Nabiha Karawli ou “Ya omm Sawaed Soumor”, un tube qui avait fait le succès de son père dans les années 80.

Chanteur, auteur et compositeur, l’artiste s’est fait connaître par son tube à succès “Omri ma Nsit”, qui avait au début, fait le tour de la toile. A la demande de son public, il a interprété à deux reprises, cette chanson qui renvoie à l’attachement aux sources et aux racines… dans un melting pot musical entre authenticité et musique occidentale. Mais au risque de se laisser dans le carré du succès enregistré par cette chanson fétiche, sortie il y a plus de deux ans, l’artiste a du chemin à faire pour pouvoir percer et proposer d’autres œuvres marquantes pour un public toujours en quête de nouveautés.

Sabry Mosbah avait cette année assuré le spectacle de clôture de l’épisode 12 de “Jazz à Carthage” organisé en avril dernier. Son projet “Asly” présenté aux Journées musicales de Carthage (JMC) 2016 avait raflé trois prix : le Tanit d’argent et le prix des deux jurys professionnels ” Tumex” et ” Au fil des voix”. Ces prix lui ont été attribués pour l’originalité de son œuvre ouverte sur les musiques du monde et orienté vers un genre pop-rock tout en préservant son identité et authenticité musicale.