Le ministère de l’Environnement n’a pas le pouvoir de fermer la cimenterie de Kalaat Seghira

Le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher a souligné, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), consacrée samedi aux questions orales adressées à des membres du gouvernement, que le ministère et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) n’ont pas le pouvoir de fermer la cimenterie de Kalaa Seghira (gouvernorat de Sousse) qui continue à polluer l’environnement.

Dans sa réponse à la question du député Ghazi Chaouachi, sur les raisons pour lesquelles la cimenterie continue de polluer la région sans aucun respect de la loi ainsi que “du silence douteux” des autorités locales et régionales et de l’ANPE à ce ce sujet, Mouakher a indiqué son département entend mener une étude en vue de développer le cadre juridique et doter l’ANPE d’un pouvoir plus large, en vue de surmonter de telles problématiques, à l’instar de plusieurs autre pays.

Le ministre a indiqué que ce dossier a été transmis au ministère de l’industrie et du commerce qui est en train de le traiter, en vue prendre toutes les mesures juridiques.

Il a souligné que le ministère a annulé l’accord signé le 5 septembre 2016 entre l’ANPE et le propriétaire de l’usine, en vertu duquel ce dernier s’engage à éliminer la pollution engendrée, étant donné que cette personne pas honoré ses engagements dans les délais accordés .

Le ministre a souligné que son département œuvre à développer le rendement de l’ANPE et à relancer l’action du fonds de lutte contre la pollution.

Répondant à une question de député Tarek Ftiti sur le problème de la gestion des oueds en Tunisie, Mouakher a annoncé qu’une étude globale sur la gestion des oueds sera soumise la semaine prochaine à un conseil ministériel pour décider de la partie qui aura la charge de leur gestion. De même, le département de l’environnement a décidé de lancer une étude sur la gestion de réseaux d’évacuation des eaux pluviales.

Le ministre a indiqué par ailleurs qu’il existe 3200 points noirs en Tunisie devant être traités dans le cadre d‘un programme exceptionnel.

Réagissant à une question de député Noureddine Bhiri sur le problème de l’évacuation des eaux usées dans le gouvernorat de Ben Arous, Mouakher a encore annoncé que des crédits d’un montant de 100 MD seront consacrés à la réalisation des projets d’assainissement dans ce gouvernorat.

Il a évoqué à ce propos, les raccordements anarchiques au réseau de l’ONAS qui constituent l’une des principales raisons de l’augmentation de la pollution et la propagation des mauvaises odeurs.

S’agissant de la pollution des plages dans les gouvernorat de Ben Arous , le ministre l’a expliquée par la pression urbaine et de la population dans des villes, telles que “Ezzahra”.