Chanteur de flamenco, l’un des grands “cantaor”, Diego d’El Cigala, qui s’est produit pour la première fois mardi soir au théâtre de plein air de Hammamet dans le cadre de la programmation indoor de la 53ème édition du FIH, a emporté son public, toujours encouragé à danser, dans un périple où se croisent le flamenco et la salsa, deux conceptions esthétiques bien que proches restent différentes.
La soirée a été un voyage dans cet univers fascinant et entraînant du flamenco et de la musique cubaine en particulier et des musiques d’Amérique latine en général.
De sa voix puissante, expressive, forte et vulnérable à la fois, il a interprété de son nouvel album “Indestructible” , évoquant la salsa des années 1970, sensuelle et crue mais aussi un hommage à ce courant musical né du mélange de la musique afro-cubaine
Parmi les morceaux chantés l’on cite ” Ida Y vuelta “, une interpénétration réciproque des rumbas, tangos et habaneras (genre musical) qui caractérisent depuis des lustres les liens entre le flamenco, la salsa et les autres tempos hispaniques.
Le tout fut présenté sous les doigts du piano, de la basse, de la conga (tambour), de la trompette et de la guitare avec lesquels les musiciens ont tissé une trame de fond musicale à la voix d’un Diego d’El Cigala, en réinventant à sa manière le son de la salsa.