Tunisie : Ouverture du Festival international de musique symphonique d’El Jem

C’est sous le signe d’un hommage et d’une reconnaissance à la fois au ténor Luciano Pavarotti, que le festival international de musique symphonique d’El Jem s’est ouvert samedi soir dans sa 32ème édition.

C’est pour un compositeur accompli avec ses cris de coeur en choeur et ses mélodies profondes, Luciano Pavarotti, cette voix qui fut tout au long de son parcours perché sans prétention au sommet de la gloire, une voix tranchante comme une lame donnant aux mots une dimension étrange et inégalée que l’Orchestre de l’Opéra italien, qui a déjà donné un concert “Luciano-Messager de la paix ” sur la scène de la Piazza Grande à Modène en 2004, a débarqué cette fois en Tunisie pour commémorer le 10ème anniversaire du décès de Pavarotti, qui fait partie de ceux qui sont gardés jalousement au fond d’une mémoire à la fois individuelle et collective.

Sur la scène de l’amphithéâtre d’El Jem qui, durant 31 éditions, a vu parcourir une kyrielle d’ensembles et d’artistes de tous bords venus pour un partage de leurs univers musical, c’est l’Orchestre de l’Opéra italien qui a ouvert le bal sous la houlette de Paolo Andreoli avec un hommage particulier à Pavarotti considéré le messager de la paix, en interprétant des morceaux comme “Nessum Dorma”, “Dalla Caruso”, “Bixio Mamma” “Quelle Verdi Questa “, “O sole Mio “….

et autant de chefs d’oeuvres classiques claqués à l’amour, à la beauté humaine, à la joie de vivre. Et dans ce regard sur le passé, le chanteur lyrique tunisien Hassen Doss a répondu présent aux côtés des choristes italiens, réussissant ainsi à convaincre le maestro qui s’est dit fier de sa participation à ce concert avec des chansons pas aussi légères qu’il n’y parait.

Présente à ce concert d’ouverture organisé à l’initiative du festival en collaboration avec l’Institut culturel italien et l’ambassade d’Iitalie en Tunisie, la veuve du ténor Pavarotti, Nicoletta Mantovani s’est montrée, dans une déclaration à l’agence tap, touchée et émerveillée par cette initiative du festival et de la Tunisie en général, celui de rendre hommage à la mémoire de son défunt époux qui, a-t-elle rappelé “a fait des valeurs de la vie et de la paix le message essentiel de ses oeuvres surtout après la tragédie de la deuxième guerre mondiale”. Le monde, a-t-elle insisté a besoin de se rappeler toujours ce répertoire imbibé des nobles valeurs humaines plaidant pour la paix, la coexistence pacifique entre les diverses cultures loin de toute forme de violence, de haine et de guerre”.

Dans l’enceinte de l’ancien Colisée de Thysdrus, d’une capacité d’accueil de 3000, plus de 3500 ont fait le détour pour se bercer dans l’univers toujours vivace du ténor, le temps d’une soirée rehaussée de la présence du ministre des affaires culturelles Mohamed Zine el Abidine, plusieurs députés et des ambassadeurs de pays accrédités en Tunisie.