Jhinaoui à la réunion des MAE de Tunisie, d’Algérie et d’Egypte, 5 juin à Alger

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khémaies Jhinaoui, participera à la réunion consultative des ministres des Affaires étrangères de la Tunisie, de l’Algérie et de l’Egypte prévue les 5 et 6 juin en Algérie, a indiqué un communiqué du ministère.

Selon le département des Affaires étrangères, cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi de l’exécution de l’initiative du président de la République, Béji Caïd Essebsi pour un règlement politique global en Libye. Elle permettra de faire le point sur “les efforts déployés par les trois pays pour rapprocher les parties en conflit en Libye”.

Les actions régionales et internationales visant le lancement d’un dialogue inter-libyen, sur la base de l’accord politique et de la Déclaration ministérielle de Tunis signée le 20 février 2017, seront à l’ordre du jour de la rencontre.

Cette réunion sera également l’occasion d’évaluer les développements de la situation en Libye à la lumière des récentes évolutions, afin de définir les prochaines étapes sur la voie de la concrétisation de l’initiative du président et de ce qui a été convenu en Tunisie, souligne la même source.

La rencontre permettra aussi “de mettre l’accent sur le rôle crucial que peuvent jouer les pays voisins de la Libye, en l’occurrence la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, dans le soutien du processus favorisant la résolution de la crise libyenne sous l’égide de l’ONU. Le but est de rétablir la stabilité dans ce pays, d’améliorer les conditions de vie de son peuple, et de protéger toute la région des menaces de l’extrémiste et du terrorisme”, lit-on dans le communiqué.

La “Déclaration de Tunis” issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Tunisie, de l’Algérie et de l’Egypte tenue, les 19 et 20 février 2017, avait souligné “l’engagement à poursuivre les efforts de réconciliation, dans le cadre d’un Dialogue inter-libyen, sans exclusion aucune”.

Soutenu par la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte et parrainé par l’Organisation des Nations Unies, “le dialogue doit englober l’ensemble des protagonistes libyens, toutes orientations et toutes appartenances confondues. Lesquels protagonistes doivent être disposés à trouver des solutions politiques et ne doivent aucunement être impliqués dans ces actes terroristes”, souligne la Déclaration.

La Déclaration de Tunis a également réaffirmé l’opposition des trois pays voisins de la Libye à toute option militaire ou ingérence étrangère dans les affaires internes de la Libye. “Le règlement de la crise en Libye ne peut être qu’entre Libyens”, souligne le document.

La Déclaration réaffirme également l’attachement à la souveraineté de l’Etat libyen, à son unité territoriale et à une solution politique à la crise libyenne sur la base de l’accord politique libyen conclu le 17 décembre 2015 dans la ville marocaine de Skhirat.

Cet accord prévoit la formation d’un gouvernement d’unité nationale en Libye et l’organisation d’élections législatives au terme d’une phase transitoire de deux ans.