Tunisie : Le collectif de défense de Chafik Jarraya se rendra lundi au tribunal militaire

Fayçal Jadlaoui, avocat de l’homme d’affaires Chafik Jarraya, arrêté pour des faits de corruption et atteinte à la sécurité de l’Etat, a indiqué que le collectif de défense va rencontrer, lundi, le juge d’instruction du Tribunal militaire pour prendre connaissance du dossier de son client et fixer une date pour son audition.

Composé de six avocats, le collectif de défense s’est rendu, vendredi, au Tribunal et essayé de contacter le juge d’instruction chargé de l’affaire mais sans succès, a indiqué, samedi, à l’agence TAP, Fayçal Jadlaoui.

L’avocat a exclu la possibilité que son client soit déféré devant le tribunal militaire lundi pour audition, ajoutant que “le collectif de défense n’est pas prêt à la tenue de cette dernière au vu du volume du dossier”.

Vendredi, le Parquet militaire de Tunis a décidé de diligenter une enquête contre Chafik Jaraya et les personnes dont l’enquête aura révélé l’implication “pour atteinte contre la sûreté de l’Etat, trahison et intelligence avec une puissance étrangère en temps de paix”.

Un mandat de dépôt contre a été émis à son encontre par le juge d’instruction militaire. Il a été décidé de reporter son interrogatoire en attendant la présence de son avocat.

Cette décision a été prise en vertu des articles 60 bis, 60 et 32 du Code pénal et de l’article 123 du Code des plaidoiries et sanctions militaires, avait indiqué le Procureur général militaire.

Il a ajouté que l’enquête a été ouverte à la suite de plaintes parvenues au Parquet militaire accusant Chafik Jaraya d’avoir commis “des actes de nature à porter atteinte à la sûreté de l’Etat”.

Des arrestations ont touché depuis mardi plusieurs personnes suspectées de corruption, de contrebande et d’implication dans des réseaux de l’économie parallèle, dont les dénommés Yassine Chennoufi, Nejib Ben Ismail et Ridha Ayari.

Des décisions d’assignation à résidence ont été prises à leur encontre sur la base “d’indications prouvant leur implication dans des infractions susceptibles de menacer dangereusement la sécurité et l’ordre public”, a précisé, jeudi soir, le ministère de l’Intérieur.