Kairouan : L’URT exprime son soutien absolu aux mouvements de protestation pacifique

L’union régionale du travail a fait part de son soutien absolu aux mouvements de protestation pacifique dans le gouvernorat de Kairouan revendiquant le droit à l’emploi et à la répartition équitable de la richesse, mettant en garde contre les dérapages commis tels que la fermeture des routes, le vandalisme et la destruction de biens publics.

Lors d’un meeting ouvrier organisé, dimanche, à l’occasion de la célébration de la fête du travail, l’union a appelé les autorités régionales et nationales à assumer leurs responsabilités face aux dépassements qui visent à ternir l’image des mouvements sociaux dans la région.

Le secrétaire général du travail, Hassen Haddadi a souligné, à cette occasion, que le gouvernorat de Kairouan qui souffre encore de la marginalisation, de l’exclusion et du chômage, doit être concerné par le programme de discrimination positive, affirmant que l’union défend les protestations pacifiques dans la région et les recommandations légitimes des manifestants.

Haddadi a indiqué que le conseil ministériel consacré au gouvernorat de Kairouan et tenu le 17 décembre 2015 avait décidé une série de mesures au profit de la région dont, notamment, la création de deux directions régionales de la société tunisienne d’électricité et de gaz et une autre direction pour la société nationale d’exploitation et de distribution des eaux. Ces décisions, a-t-il dit, sont restées lettre morte alors qu’elles auraient pu contribuer à la création de nombreux postes d’emploi.

Une conférence a été donnée au cours de ce meeting au cours de laquelle le chercheur en histoire contemporaine, mouvement syndical et action politique et défenseur des droits de l’homme, Salem Haddad a parlé du parcours militant du mouvement syndical en Tunisie depuis sa création et du rôle historique qu’il a joué après la révolution à travers l’adoption du dialogue national.

Il a, en outre, souligné que malgré les dures épreuves qui ont marqué son parcours militant dont l’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached, l’union générale tunisienne du travail est restée une organisation puissante grâce à son indépendance et à son engagement à défendre les travailleurs et les affaires nationales.