Syrie : à Damas, un dépôt d’armes du Hezbollah visé par Israël

Tsahal a bombardé jeudi un dépôt de munitions utilisé par le Hezbollah libanais près de l’aéroport de Damas, par où transitent des armes en provenance d’Iran et à destination de la milice chiite. Le raid n’a pas fait de victimes.

Une explosion s’est produite à l’aube près de l’aéroport international de Damas, a rapporté, jeudi 27 avril, le correspondant d’Al-Manar, la chaîne du Hezbollah, proche du régime syrien. Le bombardement a été mené par l’armée israélienne contre un dépôt de munitions par lequel transitent des armes en provenance d’Iran et à destination de la milice chiite, a confirmé un responsable des renseignements israélien. L’aéroport international de Damas se situe à environ 25 km au sud-est de la capitale syrienne.

Le ministre israélien des Renseignements, Israel Katz, s’exprimant des États-Unis où il est en visite officielle, a confirmé à la radio militaire israélienne que “l’incident en Syrie correspond complètement à la politique israélienne qui consiste à agir pour empêcher le trafic d’armes sophistiquées entre l’Iran et le Hezbollah via la Syrie”. Le raid aérien aurait fait des dégâts mais pas de victimes, a précisé la chaîne libanaise.

D’après des responsables rebelles syriens opérant dans la région de Damas, qui s’appuient sur leurs informateurs en périphérie est de la capitale où se situe l’aéroport, cinq frappes ont été tirées contre le dépôt de munitions. Les rebelles ont ajouté que ces attaques avaient provoqué un incendie dans une partie militaire fermée du complexe aéroportuaire.

Présence du Hezbollah en Syrie

Depuis le début de la guerre en Syrie, Israël a effectué une série de frappes dans ce pays contre des cibles syriennes ou du Hezbollah. Le 13 janvier, Damas a accusé l’État hébreu d’avoir bombardé son aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de la capitale. Cet aéroport abrite les services de renseignements de l’armée de l’air.

En 2016, plusieurs missiles israéliens frappent les environs de cette base militaire, selon les médias officiels syriens. La même année, le Premier ministre Benjamin Netanyahu admet qu’Israël a attaqué des dizaines de convois d’armes destinés au Hezbollah.

Quant à l’aéroport de Damas lui-même, il a été visé, selon le régime syrien, par des raids israéliens en décembre 2014.

Israël s’alarme de la présence en Syrie du Hezbollah, son ennemi juré soutenu par Téhéran, et de forces envoyées par l’Iran pour prêter main forte au régime de Bachar al-Assad. Israël et la Syrie ont connu à la mi-mars leur plus sérieux incident depuis six ans. Un raid israélien près de Palmyre (centre) sur des cibles présentées par Israël comme liées au Hezbollah a provoqué une riposte anti-aérienne de l’armée syrienne et un tir de missile intercepté en direction du territoire israélien. Les deux pays restent officiellement en état de guerre depuis des dizaines d’années.