Sahbi Ben Frej a imputé aux autorités le blocage dans l’affaire des Tunisiens accusés dans des crimes terroristes en Syrie

Le député du groupe Al Horra ( Machrou Tounès) Sahbi Ben Frej a imputé aux autorités tunisiennes le blocage dans l’affaire des Tunisiens accusés dans des crimes terroristes en Syrie. Car, estime-t-il, la Tunisie refuse de traiter de cette question avec la Syrie.

Dans une déclaration jeudi à l’agence TAP, le député qui fait partie de la délégation parlementaire ayant visité, récemment, et ” à titre personnel” la Syrie, a affirmé que les discussions avec la partie syrienne ont été axées sur le rapatriement des Tunisiens impliqués dans des crimes terroristes.

Et d’ajouter que les personnalités syriennes rencontrées, ont affirmé que les autorités tunisiennes refusent de coopérer avec la Syrie et n’accordent pas beaucoup d’intérêt à cette question.

Au sujet des réseaux qui envoient les jeunes combattre dans les zones de conflit, le député a relevé que l’accent a été mis sur les mécanismes que la Syrie pourrait fournir à la commission d’enquête parlementaire tunisienne créée le 31 janvier dernier.
Il a indiqué avoir proposé à la partie syrienne la création d’une commission d’enquête parlementaire syrienne pour une coopération optimale avec la Tunisie.
Plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui a démenti les informations faisant état d’une rupture des relations avec la Syrie. Il a affirmé que la coordination sécuritaire est maintenue entre les deux pays.

Dans un entretien accordé à l’agence TAP, le chef de la diplomatie tunisienne a déclaré que, contrairement aux rumeurs, une étroite coordination est établie entre les deux pays face à un ennemi commun, à savoir le terrorisme. ” La communication et la coordination se poursuivent avec les parties officielles syriennes mais au niveau de la représentation consulaire, en consécration du principe de la solidarité arabe et en application de la résolution de la Ligue des Etats arabes de 2012″.

Il existe des niveaux de communication avec les pays qu’exigent les relations et les intérêts bilatéraux ainsi que les engagements de l’Etat envers d’autres parties, a-t-il expliqué. Et d’ajouter que la Tunisie “n’a pas de problème avec la partie syrienne” et dispose d’une importante mission diplomatique dans ce pays. “Le consul tunisien est en contact permanent avec le ministère syrien des Affaires étrangères et il vient de rencontrer le ministre des AE Fayçal Al Mokdad”.

Sept membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) se sont rendus samedi dernier en Syrie dans l’objectif de rétablir les relations avec ce pays et enquêter sur les réseaux qui organisent le départ des jeunes vers les zones de conflit. Il s’agit de Mbarka Aouania, Mongi Rahoui, Abdelaziz Kotti, Khemaies Ksila, Issam Mattoussi, Sahbi Ben Frej et Noureddine Mrabti.

Khemaies Jhinaoui et Mohamed Ennaceur, président de l’ARP, ont affirmé ne pas avoir été informés de cette visite.