Diplomatie : Olivier Poivre d’Arvor, l’ambassadeur de la Tunisie!

Comme il l’a fait depuis son arrivée en Tunisie, il y a quelques mois, le nouvel ambassadeur de France, Olivier Poivre d’Arvor, n’a cessé de multiplier les messages positifs sur la Tunisie. Certains diront qu’il est dans son rôle. Mais nous estimons que c’est beaucoup plus que ça, c’est un homme convaincu des efforts des Tunisiens pour se sortir des crises de tout genre, essentiellement économique et sécuritaire.

On se rappelle qu’il y a quelques jours, il invitait les Français à venir nombreux découvrir la Tunisie. Il s’est également déplacé à Sfax (à 350 Km de Tunis) en train. Sans oublier ses propos sur la transition démocratique de la Tunisie. Et en tant que Français, M. Poivre d’Arvor sait combien est difficile de transformer une révolution en démocratie!   

Il l’a prouvé ces derniers jours à la suite de l’attentat perpétré dans la discothèque Reina en Turquie au cours duquel un couple tunisien a perdu la vie, en l’occurrence Mohamed Ali et Senda Azzabi –sachant que cette dernière a la double nationalité, française et tunisienne. En toute logique –humaine et diplomatique-, M. Poivre d’Arvor a assisté à l’enterrement des deux victimes, mardi 3 janvier, au cimetière Sidi Abdelaziz à La Marsa. Dès son retour à la chancellerie, il a accordé un entretien téléphonique à nos confrères de Tunisie-Tribune.

Dans un premier temps, Olivier Poivre d’Arvor déclare: « … avoir partagé avec la famille des défunts ce moment d’émotion et de recueillement en témoignage de ce qui unit nos deux pays, y compris dans l’adversité. Car la lutte contre le terrorisme n’a ni frontière, ni pays, ni religion. Plutôt que de stigmatiser la Tunisie qui lutte vaillamment contre la radicalisation, on se doit de saluer un pays qui est l’une des victimes du terrorisme».

Et si vous suivez un peu la presse française, vous comprendrez que, entre les lignes, le diplomate français veut inviter ses compatriotes journalistes à faire un distinguo entre les terroristes tunisiens, la Tunisie et les Tunisiens en général…

Maintenant concernant la petite Azzabi qui bénéficie désormais du statut de «pupille de l’Etat Français», le diplomate français a tenu à rassurer en ces termes: «Il n’y aura pas de responsabilité exclusive de l’Etat français, les grands-parents de la petite Azzabi âgée de 5 mois pourront aisément bénéficier de leurs droits de garde», selon Tunisie-Tribune.

Mais compte tenu de certains commentaires –très déplacés du reste- à propos de cette notion, M. Poivre d’Arvor apporte quelques éclaircissements: «La qualité de pupille de la Nation offre aux enfants et jeunes gens qui la reçoivent une protection supplémentaire, en complément de celle exercée par leurs familles. Elle ne les place nullement sous la responsabilité exclusive de l’Etat. Les familles et les tuteurs conservent le plein exercice de leurs droits et notamment, le libre choix des moyens d’éducation. Ce statut peut notamment être accordé aux orphelins de moins de 21 ans, dont le père ou la mère, de nationalité française, a été victime d’un acte de terrorisme», rapporte notre source.

TB