Clinique El Omrane : Le dossier des agents grévistes entre les mains de la justice

clinique-omraneLa Direction générale de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) n’est pas en mesure de régulariser le dossier du recrutement des agents dont les contrats sont arrivés à terme et qui ont été recrutés directement et d’une manière illégale, a déclaré, jeudi, la direction, dans un communiqué. En cause, le dossier des agents fait actuellement objet de poursuites judiciaires.

Selon un rapport établi au terme d’inspection effectuée début juillet 2016 relative à la gestion dans les cliniques d’El-Omrane et de Cité El Khadra, le recrutement des agents a été réalisé d’une manière illégale, lit-on dans le même communiqué.

Aussitôt saisie, l’Instance nationale de la lutte contre la corruption a déféré le dossier au procureur de la République le 18 juillet 2016. Le dossier étant actuellement entre les mains du pôle judiciaire en vertu de l’article 96 du Code Pénal pour recrutement illégal, a fait savoir la même source.

Pour la Direction générale de la Caisse, aucune régularisation n’est possible jusqu’à présent car le dossier des agents est soumis aux poursuites judiciaires.L’intervention du président directeur général dans l’affaire l’impliquera dans cette affaire judiciaire, poursuit la même source.

De son côté, l’Observatoire national de la sécurité sociale a appelé le ministère des affaires sociales à intervenir en urgence dans ce dossier et à ouvrir une enquête sérieuse à la lumière des rapports de la direction de la comptabilité et du bureau de l’inspection relevant de la caisse nationale de la sécurité sociale pour identifier les responsabilités et demander des comptes à toute personne impliquée dans le détournement et le gaspillage de l’argent public de la clinique d’El-Omrane.

L’Observatoire a par ailleurs demandé au président directeur général de la CNSS de prendre les mesures nécessaires à l’encontre de chaque personne impliquée.

Environ 20 agents de la clinique el-Omrane (relevant de la CNAM), observent depuis le 10 novembre courant une grève de la faim pour exiger la régularisation de leur situation professionnelle. Leurs contrats d’un an ayant pris fin en juillet 2016. Ils exigent d’être recrutés en tant qu’agents permanents à la CNAM.