Mehdi Ben Gharbia : La Tunisie n’a pas les moyens de contrôler 19 mille associations

mehdiBenGharbia-ARP-TunisieL’Etat tunisien n’a pas les moyens nécessaires pour contrôler l’action des associations qui sont au nombre de 19 mille. Mais il se focalisera, particulièrement, sur celles soupçonnées de soutenir le terrorisme et de blanchiment d’argent.

Des mesures fermes ont été prises à l’encontre de celles-ci, en collaboration avec la Banque centrale, a déclaré le ministre chargé des droits de l’homme et des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile Mehdi Ben Gharbia.

Dans un entretien accordé à l’Agence TAP, le ministre a mis l’accent sur le besoin de réviser le décret-loi relatif aux associations promulgué fin septembre 2011. Ce texte doit être adapté à la Constitution, a-t-il fait observer.

Le ministère prépare une large consultation à ce sujet, a ajouté Ben Gharbia qui a soulevé la création, au cours des 5 dernières années, de plus de 10 mille associations, sans aucun suivi de la part de l’Etat, ce qui explique aujourd’hui, selon Ben Gharbia, le nombre de violations enregistrées.

Sur un autre plan, il a relevé que l’administration en charge des associations, relève toujours du secrétariat général du gouvernement plutôt que du ministère.

Selon le centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les associations (IFADA), le nombre des associations s’élève aujourd’hui à 19224. La majorité sont actives dans les secteurs de l’éducation, la culture et les œuvres caritatives.

Ben Gharbia a souligné le souci de trouver la plateforme idoine pour une action associative évoluant dans la transparence et le respect de la loi. Il a annoncé que son département prépare une étude sur le financement public des associations pour mieux comprendre leurs méthodes de financement.

Le ministre a fait part de la volonté de plusieurs institutions étrangères d’êtres représentées en Tunisie, eu égard à la nouvelle dynamique que connait la société civile tunisienne. Pour ce faire, de nouvelles lois doivent être promulguées pour permettre aux organisations internationales de se baser en Tunisie.

Le ministre a exprimé l’ambition de faire de la Tunisie un pole associatif et un centre d’attraction pour les organisations internationales, aidant à la génération de nouvelles ressources.