Le SNJT dénonce les propos tenus, dimanche, par Chafik Jarraya sur le plateau d’Al-Hiwar Attounsi

chafikjarraya-labess-tunisieLe Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé les propos tenus, dimanche, par l’homme d’affaires Chafik Jarraya qui, sur le plateau de la chaîne de télévision privée ” Al-Hiwar Attounsi “, a avoué “avoir acheté la conscience de plusieurs journalistes”.

” Cette déclaration représente en soi un aveu explicite de corruption “, a estimé le Syndicat dans une déclaration rendue publique lundi.

A cet égard, il a appelé le ministre de la Justice et le procureur de la République à traduire Chafik Jarraya en justice pour les crimes de corruption qu’il a reconnus.

Il a également invité l’Instance nationale de lutte contre la corruption à s’acquitter pleinement de sa responsabilité dans cette affaire, surtout que “Jarraya passe désormais aux aveux dans les médias”.

Pour le SNJT, les déclarations du chef du gouvernement Youssef Chahed au sujet de la lutte contre la corruption demeurent dépourvues de toute crédibilité, face aux démonstrations d’impunité et à l’immunité conférée à Chafik Jarraya.

A ce projet, le Syndicat s’est dit étonné de voir les appareils de l’Etat dont en particulier le ministère de la Justice et le parquet accorder une immunité à l’homme d’affaires Chafik Jaraya qui, d’après lui, ” tente de mettre la Justice à son service “.

” Si Chafik Jarraya dépose une plainte contre un journaliste, l’affaire sera traitée au bout d’une semaine, tandis qu’une plainte déposée, le 8 juillet 2015, par le SNJT, contre le dénommé Chafik Jarraya, est restée jusque-là sans suite “, a-t-il regretté.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens avait déposé, le 8 juillet 2015, une plainte contre Chafik Jarraya pour plusieurs crimes dont les plus dangereux sont l’incitation à la liquidation des journalistes et la corruption.

Dans le même contexte, le Syndicat a annoncé son intention de publier, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, une liste des ennemis de la liberté de la presse parmi les hommes d’affaires et les hommes politiques véreux ainsi que les responsables du pouvoir exécutif.