Tunisie : Le groupement de la fonction publique mobilisé contre la loi de finances 2017

Le groupement de la fonction publique relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) recommande d’organiser des rassemblements régionaux de protestation qui sera

suivi par deux rassemblements nationaux à la Kasbah et au Bardo à l’occasion de la discussion, en plénière du projet de la loi des finances de 2017.

Dans un communiqué publié, jeudi, le groupement de la fonction publique appelle à l’organisation des mouvements sectoriels au niveau des différentes familles de la fonction publique, “se déclarant disposé à entamer une grève générale dans les différents secteurs de la fonction publique”.

Pour le groupement, les mesures incluses dans le projet de la loi des finances de 2017 concernant la fiscalité, le report de la majoration salariale ou l’augmentation des prix de certains produits de base provoqueront “l’effondrement du pouvoir d’achat de la classe à moyen ou faible revenu”.

Considérant que le report de la majoration salariale est “un diktat émis par bailleurs de fonds internationaux”, les membres du groupement appelle à la révision du projet de la loi des finances au titre 2017 en s’appuyant sur un nouveau modèle de développement selon la Déclaration de Carthage, et ceci en actualisant le taux des taxes selon le principe de l’égalité et en retirant toute mesure accablant les salariés.

Il a par ailleurs appelé au recouvrement des dettes fiscales et douanières afin de permettre à l’administration d’effectuer les réformes nécessaires pour lutter contre l’évasion fiscale et pour entamer une révision du système fiscal dans le but d’instaurer une réforme fiscale équitable.

Dans le même contexte, et dans le cadre d’offrir à l’Etat des ressources supplémentaires, le groupement réclame, dans la même source, la lutte contre le monopole, l’ouverture du dossier relatif aux circuits parallèles, le renforcement des ressources humaines dans le domaine du contrôle, la mise en œuvre des mécanismes efficaces pour maîtriser les prix, et l’intégration de l’économie parallèle.