L’UGTT a raison…

Je vais surprendre beaucoup de monde en disant que je comprends l’ugtt et la soutiens en grande partie.

Je comprends le discours tenu par la centrale car il faut savoir qu’elle est à la veille d’un grand congrès décisif et que tous les prétendants aux responsabilités nationales sont en train de pratiquer une surenchère verbale et tactique. Il faut donc relativiser le discours belliciste et guerrier qu’ils tiennent.

Je comprends le refus de Houcine Abbessi car avant de demander aux salariés et aux retraités de contribuer à l’effort national de redressement, il faut commencer par frapper tous les bandits du régime forfaitaire, tous les acteurs de l’économie parallèle et aussi toutes les professions libérales qui ne paient pas (sauf quelques rares exceptions), ce qu’elles devraient payer. Qu’on ne se raconte pas d’histoires. YC doit d’abord et avant tout, demander à ceux-là, exiger un maximum, taper, soutirer, imposer, taxer et par la suite venir voir les salariés. Il y en a marre de demander toujours, toujours, toujours aux mêmes et d’aider toujours, toujours, toujours les mêmes.

Les entreprises soumises au régime réel, celles qui paient l’impôt sur leurs vrais bénéfices sont à saluer. Elles sont nombreuses. Elles sont prêtes à contribuer davantage. C’est bien. Le patronnât tunisien est à saluer car il est globalement à la hauteur de ses responsabilités historiques et de sa réputation de patriotisme. Bien des chefs d’entreprises sont de vrais militants.

Beaucoup d’entreprises du régime réel pratiquent cependant, l’évasion fiscale, il suffit de voir les trains de vie de certains pour s’en rendre compte. Celles là doivent être exécutées oui je dis bien exécutées.

Par souci d’équilibre, je dénonce le comportement de certains pseudo-syndicalistes, des bandits, qui sont derrière de nombreux foyers de tension et qui rackettent les chefs d’entreprises. Il y en a partout. Tunis, Ben Arous, Monastir, Zaghouan, Sousse,..

Ceci dit, à un moment ou à un autre, il faudra bien que tout le monde mette la main à la poche y compris les salariés.

S’il y a une partie à condamner ce sont bien les gouvernements qui ont mené le pays à la faillite en recrutant des dizaines de milliers de fonctionnaires, en consentant des augmentations de salaires irresponsables en dilapidant les biens de l’Etat (beaucoup plus que les Trabelsi). Je pense aux gouvernements de BCE en 2011, de Hamadi Jebali en 2012 et de Ali Laarayedh En 2013.

YC n’y est pour rien. Pour l’instant. . .

Chokri Mamoghli