Le Mouvement Tunisie Volonté appelle à l’ouverture “d’une enquête serieuse” sur l’affaire du diesel polluant

Le membre de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Imed Daimi (parti Le Mouvement Tunisie Volonté), a appelé la présidence du gouvernement à ouvrir une enquête sérieuse sur l’affaire du ” diesel polluant “, exporté par les grandes compagnies pétrolières internationales, et qui contient des produits nocifs pour la santé humaine et l’environnement en Tunisie.

Daimi a souligné, jeudi, lors d’une conférence de presse, tenue au siège de l’ARP à Bardo, l’impératif de former une commission mixte groupant des représentants des ministères de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables, des Affaires locales et de l’environnement et de la Santé, ainsi que des représentants des Agences spécialisées concernées en vue de prendre les mesures nécessaires et réformer le système juridique relatif à l’importation des carburants.

Un rapport ” Dirty Diesel “, publié le 15 septembre 2016, par l’ONG suisse Public Eye, a dévoilé le scandale des compagnies pétrolières internationales qui exportent des grandes quantités de diesel contenant des taux élevés de souffre (700 fois plus élevés que les moyennes en vigueur), a-t-il rappelé.

” Bien que ce genre de diesel est interdit en Europe, il est commercialisé en Afrique, notamment en Tunisie, en Egypte, au Congo et en Somalie “, a-t-il dit, soulignant que ces compagnies pétrolières profitent de la faiblesse du cadre législative, des procédures de contrôle et des exigences environnementales en Afrique pour le submerger de ce diesel.

Daimi a indiqué, toutefois, que d’autres pays africains, en l’occurrence le Maroc, Kenya, Soudan, Mali, Niger, Gabon, Mozambique et Zambie, ont renoncé, depuis 2005, à l’importation de ce diesel polluant, et ont pu développer leurs systèmes juridiques de manière à fixer un taux de souffre adapté aux normes internationales. L’Etap est de connivence dans cette affaire, a estimé le député appelant à une restructuration rapide de cette entreprise dont des activités douteuses ont été mises en évidence dans plusieurs rapports.

Il a assuré que des questions orales sur cette question seront adressées lors de la prochaine plénière à l’ARP, aux ministres de Finances, de la Santé, de l’Energie et des Affaires locales.