Slim Chaker : La Tunisie s’apprête à émettre un emprunt obligataire de 1000 MD pour financer le budget de l’Etat pour l’année 2016

Le recours de la Tunisie au marché financier international pour l’émission d’un emprunt obligataire de 1000 MD ( 500 millions de dollars), s’inscrit dans le cadre de la mobilisation des ressources afin de financer le budget de l’Etat pour l’exercice 2016, et par delà, réaliser les différents investissements de développement dans le pays, selon le ministre des finances , Slim Chaker.

Lors d’une séance d’audition tenue par la commission des finances, de la planification et du développement relevant de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) consacrée à la question de l’émission par la Tunisie d’un emprunt obligataire sur le marché international, Chaker a fait observer que ” la Tunisie profitera de la garantie des Etats Unis dans cette émission “.

Cette garantie, a-t-il précisé, exigera un taux d’intérêt ne dépassant pas dans tous les cas 2%, contre des taux oscillant entre 6 et 7% pour les autres marchés financiers, ce qui permettra à la trésorerie de l’Etat d’économiser entre 200 et 250 MD sur un délai de quatre ans consacré au remboursement du crédit. La Tunisie, a ajouté Chaker, profitera également de la gratuité de la garantie des Etats Unis, contrairement à celle du Japon qui n’est accordée qu’après une contrepartie financière.

Le ministre s’est dit étonné du refus du membre de la commission, Mongi Rahoui, ( Front Populaire) de l’émission d’ un emprunt obligataire, après l’adoption du budget de l’Etat pour l’exercice 2016, par l’ARP et surtout que ce budget nécessite des financements estimés à près de 6 000 MD dont 4600 MD de ressources extérieures qui seront fournies à travers des crédits extérieurs.

En réponse à la question de l’un des députés sur les effets de la détérioration de la valeur du dinar, face au dollar, au cours de cette dernière période, Chaker a précisé que la moindre augmentation de la valeur du dinar de 10 millimes contre ces devises entrainera une progression dans le service de la dette et le principal de la dette.