Tunisie : Propositions de l’UGTT pour la formation du gouvernement d’union nationale

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a estimé, vendredi, que le patriotisme, la compétence, l’intégrité, la coordination et l’efficacité dans le cadre d’un programme national prioritaire, sont autant de facteurs devant être réunis dans la conception et la formation du gouvernement d’union nationale et de ses priorités, au delà de toute considération partisane.

Tous les acteurs politiques et en particulier la coalition au gouvernement doivent se mobiliser pour sauver l’économie nationale et améliorer la situation sociale, a affirmé l’UGTT.

Selon des propositions formulées par le département des études et de documentation de la centrale syndiale dont une copie est parvenue à l’agence TAP, l’UGTT ne compte pas faire partie du gouvernement partant de la responsabilité nationale qui lui échoit et de son rôle social et de médiation.

Parmi les priorités du gouvernement, selon l’UGTT, l’adoption de cinq plans nationaux relatifs à la lutte contre le terrorisme, la violence, la contrebande, la spéculation, le commerce parallèle et l’évasion fiscale.

L’exécution de la loi, la mise en oeuvre des projets programmés et l’application des décisions des conseils ministériels et régionaux notamment au sujet du développement dans les différentes régions doivent aussi figurer parmi les priorités, souligne l’UGTT.

Le gouvernement d’union nationale doit mettre en place des stratégies urgentes concernant les secteurs vitaux tels que le phosphate, le tourisme, l’énergie et l’agriculture. Il doit également activer le projet de réforme fiscale, les instances constitutionnelles indépendantes et les recommandations du dialogue national sur l’emploi, souligne l’organisation syndicale.

Quant à la composition du gouvernement, l’UGTT propose la réduction du nombre des ministères et la création de secrétariats d’Etat pour assurer le suivi des réformes sur le plan pratique. “Les membres du gouvernement doivent être compétents et expérimentés respectant la culture du dialogue national et le droit syndical”, a-t-elle estimé.

La centrale syndicale a, en outre, proposé la révision du processus de concertation sur le plan de développement 2016-2020, l’application de toutes les conventions signées avec les ministres des gouvernements précédents et la création d’un conseil national de dialogue social.