“Fuocoammare”, documentaire sur le drame des migrants à Lampedusa, film d’ouverture de Doc à Tunis

Le film documentaire italien “Fuocoammare”, ours d’or à la 66e édition du festival international du film de Berlin, a été projeté mercredi soir à l’ouverture de la 10ème édition du festival “Doc à Tunis”, à la salle du 4ème art à Tunis.

Ce film, de 108 minutes, traite la question des migrants et le drame vécu par eux arrivant à Lampedusa, ile italienne située à 200 km de la côte Sud de l’Italie et port d’accueil de milliers de migrants espérant s’installer en Europe et y trouver une vie meilleure, ou durant leur traversée de la Méditerranée. Fuoccoammare (feu en mer), scénario et réalisation de Gianfranco Rosi, est sorti en 2016 et est dédié au migrants et à ceux qui ont perdu la vie pendant cette traversée “meurtrière” en quête d’une vie meilleure au péril de leur vie, tout en racontant en parallèle le quotidien des habitants de Lampedusa.

Gianfranco Rosi, a passé des mois sur cette île de la Méditerranée, apprenant son histoire, sa culture et la manière dont vivent ses 6000 habitants. Un public nombreux, composé d’hommes de culture, d’acteurs, de journalistes et de jeunes cinéphiles et amateurs de documentaire, a assisté à la projection de ce film évènement qui a également reçu le prix David Di Donatello du meilleur film.

Sihem Belkhodja, fondatrice du festival, a à cette occasion rendu un hommage à Jilani Goubantini, “père des salles de cinéma”. Du “Colisée” à la salle du “7ème arts” en passant par “Le Palace”, toutes ces salles de cinéma de la capitale n’auraient jamais vu le jour sans le courage et le dévouement de cet homme, a-t-elle souligné.

Un hommage a été également rendu à Anne-Marie Luccione, “Grande Dame du cinéma qui depuis plus de 20 ans avait mis son intelligence et son dévouement au service des programmes “Produire en région”, “Doc Med” et “Euro Doc” avec pour ambition la mise en réseau des connaissances et des personnes” a indiqué Belkhodja, ajoutant qu’elle “a passionnément défendu la production indépendante, un combat plus actuel que jamais que nous poursuivons avec toute notre énergie”.

Le programme de Doc à Tunis 2016, qui se poursuivra jusqu’au 24 avril courant, comporte la projection d’une vingtaine de films documentaire dans plusieurs espaces à Tunis et aussi dans les régions à Bizerte, Sidi Bouzid et Kairouan.