Tunisie : Ville ébranlée par le terrorisme, Sousse chantera l’hymne de la paix et du dialogue

Ebranlée par le terrorisme il y a quelques mois, la ville de Sousse fera figure de chantre de la paix, de la tolérance et du dialogue.

Des personnalités internationales venants de tous bords auront à éplucher, à partir du 18 avril courant, lors d’une conférence internationale, “la consolidation des valeurs de paix et du dialogue”.

Présidée par le chef du gouvernement, Habib Essid, la conférence aura à aborder, durant trois jours, les mutations stratégiques de la région du Sahel :

Approches unilatérales”, les défis de la Paix dans la région : Violence, terrorisme, émigration et trafic d’armes, autant de questions pressantes desquelles on ne peut se départir.

Au terme de ces travaux, un document baptisé “Déclaration de Sousse” sera adopté, a annoncé le ministre de l’éducation Néji Jalloul lors d’une conférence de presse tenue, samedi, en prévision de l’évènement.

“Une occasion pour plaider la démocratie, le dialogue et la construction démocratique.”, a-t-il dit.

“Le choix qui s’est porté sur la ville de Sousse rêvet une connotation bien particulière, dès lors que la ville qui a réussi à sortir de ce drame pour renouer avec la culture du dialogue et de la paix”, a-t-il fait savoir.

“Il vise à lancer un message à l’adresse au monde entier selon lequel le terrorisme n’a pas de place en Tunisie”, a-t-il souligné.

“Une stratégie arabe de lutte anti-terroriste embrassant les volets éducatif et culturel verra le jour”, a révélé Jalloul, faisant remarquer “qu’il est grand temps de miser sur le vivre ensemble et le rejet de la radicalisation dans le cadre d’un projet de réforme éducative.”

“La perte de vitesse de Daesh a bel et bien commencé à Ben Guerdane”, a estimé Jalloul. Pour le directeur général de l’ISESCO, Abdelaziz Toueijri la conférence vise à plaider l’unité face à la menace terroriste, qui a-t-il dit, bafoue les clivages classiques.

“Une telle menace qui ne peut aucunement être enrayer sans référence à des études académiques appréhendant le phénomène en profondeur”, a-t-il recommandé.

Epousant la thèse conspirationniste, le directeur général de l’ISECO, Abdallah Mouharib, a fait remarquer que le terrorisme est “le corollaire d’un complot tramé contre les musulmans dans le dessein d’exacerber les tensions et de provoquer d’interminables conflits inter- communautaires”.

La conférence sera organisée à l’initiative du ministère de l’éducation, de l’organisation islamique internationale pour l’éducation, la culture et les sciences (ISESCO) et de l’organisation arabe pour l’éducation, les sciences et la culture (ALECSO).