La femme selon les savants saoudiens

tunisie-directinfo-la-vache-niqabé07Ce jour-là qu’est-ce que j’étais heureuse! J’étais folle de joie et j’en avais les larmes aux yeux! Enfin, des gens censés et cultivés nous accordaient une attention et une importance que mes compatriotes ont négligée depuis que ce maudit CSP a été mis en place! Mille fois merci d’avoir reconnu en nous la mammifère que nous avons toujours été alors que ces Tunisiens, qui ne font rien comme les autres, veulent toujours aller à contre-courant.

Imaginez donc, ils nous ont envoyées à l’école, ils nous font travailler, ils nous demandent de s’occuper de tout et veulent être nourris, logés, blanchis… Bref être en ALL INCLUSIVE! Vous ne trouvez pas qu’ils exagèrent ces Tunisiens? Alors qu’en qualité de mammifère je ne sers qu’à perpétuer la race! C’est déjà pas mal non…

D’ailleurs, dans leur langage de tous les jours, la langue française se réfère toujours ou presque à des mammifères en parlant de nous, et les exemples sont légion. En effet, ne dit-on pas:

  • «pas folle la guêpe» en parlant d’une femme qui ne se fait pas pigeonner, et il ajoutera «la vache!»;
  • quand vous êtes en surpoids on vous traite de «pintade ou la dinde», et quand vous avez une taille de mannequin vous devenez une «sauterelle»;
  • si vous êtes grande et belle, on parlera de «belle bête»;
  • si jamais vous faites une bêtise, attention on vous traitera de «tète de linotte»;
  • et quand vous vous exprimez, on dit de vous «elle jacasse comme une pie», si ce n’est que «vous jasez comme une perruche!»;
  • et dans les moments tendres, pour le mâle vous devenez «sa souris, sa poule» voire «sa biche» et même «sa chatte». Et si jamais l’envie prend de vous laisser aller et de roucouler dans ses bras, il pourra dire avec mépris «c’est une chienne en chaleur»! Et si jamais vous vous fâchez contre votre mâle, ne dira-t-il pas qu’elle a sorti «ses griffes la tigresse»?

Alors au lieu de ce langage misogyne dans une langue qui vient d’un pays qui a mis du temps à libérer sa femme –et SIMONE VEIL en sait quelque chose-, autant remettre chacun à sa place: la femelle dans son étable avec les mammifères, et le mâle dans son écurie avec les bourricots que seraient ces soi-disant savants de la vingt-cinquième heure!