Qui est Salah Abdeslam ?

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Salah Abdeslam, né le 15 septembre 1989 à Bruxelles est un terroriste et criminel français résidant en Belgique, en lien avec l’État islamique et impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015 en France, qui ont fait 130 morts.

Il est notamment identifié comme la personne ayant loué la voiture utilisée par les assaillants de la salle du Bataclan. Recherché, il parvient néanmoins à s’enfuir en Belgique et à disparaître. Son frère Brahim a aussi participé aux attentats.

Il est arrêté lors d’une opération policière menée à Molenbeek le 18 mars 2016, après une cavale de 125 jours.

Le père de Salah Abdeslam est un Marocain né à Oran en Algérie en 1949. Il a vécu à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis, Île-de-France) en banlieue parisienne avant de venir s’installer à Molenbeek. C’est un retraité de la STIB, la compagnie de transport en commun bruxelloise. Sa mère est une Marocaine originaire du Rif. Tous deux ont la nationalité française. Ceci explique que leurs cinq enfants, trois frères et deux sœurs, bien que tous nés à Bruxelles soient aussi français. Il a deux frères, Brahim et Mohammed. Le premier fait partie du groupe de trois terroristes auteurs des attentats des terrasses des 10e et 11e arrondissements. Son autre frère Mohammed, employé municipal de Molenbeek, n’est en revanche pas impliqué dans ces attaques.

L’ex-petite amie de Salah Abdeslam, du même quartier que lui à Molenbeek, le rencontre à 16 ans alors qu’elle est dans le deuil de son frère, lui ayant 18 ans5. Il est employé de 2009 à 2011 comme technicien à la STIB au dépôt de tramways d’Ixelles, mais voit son contrat résilié à cause d’absences6 suite à son incarcération. Selon son ancienne amie, « jusque-là, Salah n’avait jamais eu de problème avec la loi. Son casier était vierge. Ce qui s’est passé exactement, je n’en sais rien : il refusait d’en parler. Il a été condamné et puis remis en liberté au bout d’un mois. Abdelhamid Abaaoud, lui, a passé six mois derrière les barreaux. »

Il est identifié par la police comme participant à des activités criminelles de petite envergure. C’est un ami d’enfance d’Abdelhamid Abaaoud, lui aussi originaire de Molenbeek-Saint-Jean. Il connaissait aussi Bilal Hadfi, autre terroriste du 13 novembre1. En 2011, il est condamné aux côtés d’Abaaoud dans une affaire de vol par effraction, il fait un mois de préventive et perd son emploi à la STIB. À partir de décembre 2013, il est le gérant du bar Les Béguines à Molenbeek. Le bar est fermé pour cinq mois sur décision administrative après la découverte de substances hallucinogènes. Salah Abdeslam y passait une grande partie de son temps à jouer sur PlayStation. Selon des clients d’un bar gay de Bruxelles, il en aurait été un visiteur fréquent, un consommateur régulier de cannabis et aurait été dépendant à l’alcool.

Selon son frère Mohamed, six mois avant les attentats, Salah et son frère Brahim commencent à observer la prière sans qu’il ne soupçonne les intentions de ses frères.

Salah tente à plusieurs reprises de convaincre, sans succès, son amie de l’accompagner en Syrie : « La première fois, c’était à la fin 20145. », mais ce n’est que début 2015 qu’elle comprend son implication dans les réseaux djihadistes. Il trompe la police sur ses relations avec Abaaoud : « Ils voulaient des explications. Sur Hamid [Abaaoud], sur ses activités sur internet… Il leur a dit qu’il n’était pas d’accord avec ce qu’avait fait Hamid [NDLR : en Syrie et à Verviers], mais qu’il avait gardé le souvenir des bons moments passés ensemble. »

Elle voit Salah pour la dernière fois le 10 novembre, à Laeken : « je voyais bien que ça ne tournait pas rond. Il n’avait pas très faim, il semblait malheureux mais me disait de ne pas m’en faire, que tout allait bien. Nous avons parlé de notre avenir et du mariage. Je lui ai dit que ça m’inquiétait quand il disparaissait parfois sans crier gare, et qu’il ne faisait rien pour retrouver un boulot fixe » et il la rappelle le lendemain pour la prévenir qu’il n’avait plus son téléphone portable. Le 15 novembre, elle se présente spontanément à la police de Molenbeek, puis est interrogée par la police fédérale. Elle conclut sur leur relation : « Je préfère qu’il s’abstienne [de me recontacter]. Je ne saurais pas quoi lui dire. Pour moi, il n’y a plus rien entre nous. Je romps officiellement nos fiançailles (…) Tu as fait honte à nos familles. Je n’ai plus rien à te dire, à part ceci : sache que je vais commencer une nouvelle vie, et que tu n’y as pas ta place. ».

Source: Wikipedia