Jilani Hammami : Le rendement du parlement et sa fonction de contrôle du gouvernement restent toujours faibles

jilani-hammamiLe rendement du parlement et sa fonction de contrôle du gouvernement restent toujours faibles, a estimé samedi le député du Front national Jilani Hammami.

Selon lui, l’application du règlement intérieur en termes de dialogue et de questionnement du gouvernement est insuffisante.

Jilani Hammami participe à une conférence maghrébine organisée par l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) en partenariat avec la fondation Westminster for democraty sur « le rôle législatif et de contrôle du parlement, échange d’expertises et nouvelles pratiques ».

Le député a noté que l’ARP n’intervient pas comme il se doit dans les grandes occasions politiques pour interroger le gouvernement. Une séance de dialogue avec le gouvernement aurait du être organisée suite aux évènements de Ben Guerdane, a-t-il fait observer.

Il a ajouté que les commissions spécialisées relevant de l’ARP n’accomplissement pas leur rôle de contrôle convenablement, relevant que la priorité est souvent accordée aux commissions législatives eu égard au nombre important des projets de loi soumis au parlement.

Pour le député du Front national, le problème réside dans la majorité parlementaire qui manque de volonté de contrôler le gouvernement au moment où le rôle de l’opposition se limite à présenter des propositions, convoquer des plénières et adresser des questions orales.

La rencontre vise à approfondir la prise de conscience sur le rôle du parlement en matière de contrôle de l’action gouvernementale, en particulier le contrôle financier et l’audit législatif des parlements.

Il s’agit, aussi d’échanger les expériences et les expertises entre les députés du Maghreb et de développer un réseau régional de parlementaires. Les travaux sont focalisés sur le rôle législatif et de contrôle des commissions parlementaires.

Margaret Hodge membre de la chambre des communes et de la Fondation Webminster for democraty, a mis en évidence, dans son intervention, le rôle du parlement dans le suivi des dossiers de corruption. Elle a souligné l’importance de mettre en place des mécanismes de contrôle parlementaire.

La parlementaire britannique a parlé ensuite de l’expérience de la chambre des Communes qui repose sur une étroite coopération entre plusieurs acteurs comme la société civile qui attire l’attention sur les violations en matière de gestion des fonds publics ainsi que les experts financiers, les contrôles des impôts et les médias.

Des députés de Tunisie, du Maroc de Mauritanie et du Royaume Uni participent à ces assises qui ont également pour objectif de penser les mécanismes à même d’activer le rôle de contrôle des parlements et qui seront discutés dans le cadre des ateliers de travail.

Créée en 1992 la Westminster Foudation for Democraty est centré sur le renforcement des parlements, partis politiques et membres de la société civile dans les pays d’Afrique, du Moyen-Orient et l’Europe de l’Est.