Tataouine : Le ministère de la santé ouvre une enquête suite au décès d’une femme enceinte

femme-enceinte“Une enquête a été ouverte au niveau des hôpitaux régionaux de Tataouine et de Médenine afin de déterminer les responsabilités suite au décès d’une femme enceinte faute d’assistance d’un médecin de spécialité “, a annoncé, mardi, Samar Samoud, conseillère du ministre de la santé.

Jointe par l’agence TAP, Samoud a indiqué que cette enquête a été ouverte afin de relever les éventuels manquements professionnels et déterminer les circonstances exactes de ce drame.

Elle a, par ailleurs, affirmé que deux obstétriciens étaient bien en exercice, aujourd’hui, à l’hôpital régional de Tataouine, conformément à la mesure d’urgence visant à couvrir le manque en médecins urgentistes dans les hôpitaux régionaux.

Sammoud a indiqué que dans le cadre de cette mesure prise, depuis six mois par le ministère de la santé, trois équipes d’obstétriciens exerçant dans les régions de Tunis, Nabeul et Sousse ont été affectés à l’hôpital régional de Tataouine, conformément à un planning pré- établi chaque trois mois, imputant le décès de la femme enceinte à Tataouine à une défaillance au moment de la passation des services.

cette mesure d’urgence, a-t-elle encore dit, restera en vigueur en attendant d’activer le programme des médecins spécialistes dans les régions intérieures, qui a été soumis au gouvernement pour approbation après avoir été adopté par l’assemblée des représentants du peuple, dans le cadre du budget de l’Etat de 2016.

Evoquant la décision du syndicat régional de la santé de Tataouine de fermer tous les services obstétriques dans la région si un médecin gynécologue ne rejoigne pas, ce mardi, l’hôpital régional, Samoud a souligné que les prestations de santé seront fournies, d’une manière ordinaire dans tous les services de l’hôpital de Tataouine.

Des structures syndicales de la santé ont réagi à ce drame par la publication d’une déclaration où elles déplorent l’atermoiement du ministère de tutelle à trouver une solution à la pénurie de médecins spécialistes dans les régions, rappelle-t-on.