Tunisie : Les députés appellent à l’unité nationale face au terrorisme

constitution-3Les présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée des Représentants du peuple ont plaidé, jeudi, en faveur de l’unité nationale et la mobilisation générale pour combattre le terrorisme.

Ils s’exprimaient, au Palais du Bardo, lors d’une séance exceptionnelle consacrée à la situation générale dans le pays et à la lutte antiterroriste qui s’est déroulée en présence du chef du gouvernement, des ministres de l’Intérieur et de la Défense et d’autres membres du gouvernement.

Les intervenants ont insisté sur la nécessité d’appliquer la loi antiterroriste, de soutenir les efforts des institutions militaire et sécuritaire dans la guerre contre les groupuscules terroristes.

Ils ont appelé à prendre des mesures urgentes en faveur des familles des martyrs de la patrie, parmi les militaires et les sécuritaires.

Le président du groupe Nidaa Tounes, Mohamed Fadhel Omrane, a souligné l’importance de statuer sur les affaires liées au terrorisme et de prendre des mesures urgentes et exceptionnelles pour renforcer les capacités des appareils militaire et sécuritaire.

Abdellatif Mekki (Ennahdha) a souligné l’attachement de son parti à l’unité dans la guerre contre le terrorisme, appelant à l’élaboration de propositions pratiques pour lutter, efficacement, contre ce fléau.

Pour sa part, le président du groupe de l’Union patriotique libre (UPL), Mohsen Hassan, a suggéré d’appliquer les mesures décidées par le Conseil national de sécurité et de hâter l’activation du fonds de lutte contre le terrorisme.

Le président du groupe du Front populaire, Ahmed Seddik, a réclamé de prendre des mesures urgentes en faveurs des familles des martyrs, notant que « les textes de loi y afférant ne sont pas à la hauteur des sacrifices consentis par les martyrs ».

Il a proposé d’intégrer les jeunes originaires des régions frontalières et montagneuses dans les corps de la sécurité et de l’armée et des garde-forestiers, estimant que le nombre des recrutements annoncés par le gouvernement (3 mille au sein du ministère de l’Intérieur et 3 mille autres au sein de l’Armée en 2016) est insuffisant pour combattre le terrorisme.

Il a appelé à revoir le budget de l’Etat de manière à ce qu’il réponde aux exigences de la guerre contre le terrorisme et organiser, dans les plus brefs délais, un congrès national sur le terrorisme.

De son côté, Rym Mahjoub (Afek Tounes) a insisté sur la nécessité de tarir les sources de financement du terrorisme et d’activer le rôle de la Cour des comptes et des commissions d’audit au sein de la Banque centrale en vue de lutter contre la fuite de fonds liés au terrorisme. Elle a réitéré l’appel à la création d’une agence de nationale de renseignements.