Tunisie – Plan de développement : Arrêter cette descente vers l’enfer

tunisie-sondage-economie-securiteDans une publication sur sa page Facebook, Taoufik Baccar parle du Plan de développement annoncé par Yassine Brahim.

“Un plan de développement dans ces conditions ! Nous avons pour la plupart applaudi au retour au processus de planification. Mais dans le contexte actuel, un plan n’a plus de sens; la priorité des priorités aujourd’hui consiste à arrêter cette descente vers l’enfer.

Par ailleurs, il n’y pas d’espace disponible pour des programmes d’investissement pour parler de plans de développement; le chiffre de 125 milliards de dinars d’investissement avancé dans la note d’orientation n’a aucune chance de se réaliser avec les contraintes citées et surtout le chiffre de 45 milliards de dinars d’investissement public, une véritable vue de l’esprit quand on sait les contraintes du budget et la situation de quasi faillite dans laquelle se trouvent les entreprises publiques.

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A mon sens, il est plus opportun de mettre en place un programme de sauvetage de l’économie du pays qui couvrirait les années 2016-2017 et dont l’objectif serait de faire retrouver au pays des fondamentaux acceptables avec l’initiation des réformes de base et l’adoption d’un programme d’investissement prioritaire qui préparerait le pays à des jours meilleurs. Ce programme de sauvetage serait relayé par un plan qui couvrirait la période 2018-2021, quatre années durant lesquelles l’objectif serait de porter la croissance à des niveaux plus élevés capables de créer les emplois nécessaires et d’améliorer les niveaux de vie dans un cadre macroéconomique stable et viable.

Nous avons réussi à faire cela entre 1988 et 1990 et nous avons même remboursé par anticipation les crédits du FMI pour s’en affranchir le diktat. Nous avons réussi cela grâce à une Administration forte et compétente et un secteur privé motivé et confiant en l’avenir de ce pays. Il n’y a pas de raison de ne pas réussir maintenant si on réhabilite l’Administration et on responsabilise le secteur privé. Il faut y aller tant qu’il est encore temps sinon c’est un calvaire qui attend le peuple tunisien similaire à celui qu’a connu la Grèce avec le soutien de l’Europe en moins”.