Tunisie : ATIDE pointe les insuffisances de l’administration électorale lors des élections de 2014

L’association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections “ATIDE” a pointé les insuffisances de l’administration électorale lors des élections de 2014 dans son rapport présenté mardi soir à Tunis.

“Ces insuffisances ne concernent pas uniquement l’administration électorale lors des dernières législatives et la présidentielle mais également les différents intervenants dans le processus électoral à l’instar du pouvoir exécutif, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), a indiqué Moez Bouraoui, président de l’ONG.

Dans son rapport ATIDE a souligné la lenteur dans l’élaboration du cadre juridique des élections de 2014 et les multiples problèmes posés lors de sa mise en oeuvre.

L’organisation a aussi critiqué la non publication du rapport financier de l’ISIE “l’Instance avait pourtant fait l’objet d’une séance d’audition en plénière au sein de l’ARP”, a indiqué M. Bouraoui.

L’administration électorale a été constituée sur la base d’un quota partisan, d’où son incapacité à assurer la sécurité de l’opération électorale, précise le rapport.

ATIDE critique aussi la campagne d’inscription électorale considérant qu’elle avait été “timide” et manquait de précision. Les critiques de l’organisation concernent tout autant le processus des candidatures mais aussi les atteintes à la législation lors du scrutin, du dépouillement et de l’annonce des résultats.

Le rapport de ATIDE comporte 25 recommandations qualifiées “d’urgentes” par Moez Bouraoui. Il cite la révision de la loi organisant l’ISIE et la loi électorale ainsi que les dispositions relatives au rôle des instances intervenant dans l’opération électorale.

L’association recommande aussi l’actualisation et l’audit du registre des électeurs et la mise en œuvre des dispositions relatives au contrôle du financement des campagnes électorales. Un appel a été aussi adressé en vue d’une plus grande ouverture de la HAICA en direction des composantes de la société civile.