Table ronde sur les difficultés de la réalisation du premier court-métrage

Les difficultés que rencontre un cinéaste lors de la réalisation de son premier court métrage est le thème d’une table ronde organisée samedi matin à la maison de la culture Ibn Khaldoun, par l’association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (Atpcc), et ce, dans le cadre de la neuvième édition du festival “Tunis Tout Court”.

Intitulée “L’expérience du premier court métrage en Tunisie”, la table ronde a abordé la question relative à l’aventure cinématographique qui, selon la majorité des intervenants, connaît à ses débuts, une liste de difficultés dont en premier lieu le problème de financement.

Ayant réuni des critiques, des hommes de cinéma et le président de l’association des cinéastes indépendants, le producteur Mounir Bouaziz, la rencontre a évoqué essentiellement la question de subvention accordée difficilement par le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine.

En effet, l’accent a été mis sur la persistance de la bureaucratie dont souffre l’administration tunisienne ce qui se traduit en terme de temps par une perte allant de 3 à 4 ans d’attente.

Pour y remédier, la majortié des intervenants ont soulevé la nécessité de créer un marché cinématographique bien structuré en Tunisie pour faire face à la situation fragile dont souffre le secteur à la lumière de l’absence d’équilibre entre l’offre et la demande.

Dans ce sillage, Nidhal Guiga, auteure du film “Dandana” interprété par le grand homme de théâtre feu Ezzeddine Ganoun, a parlé de son expérience. Son aventure a commencé par la quête d’un producteur en 2008 et ce n’est qu’en 2014 que son film a vu le jour. Un autofinancement était nécessaire pour démarrer, a-t-elle témoigné, avant que le producteur Abdelaziz Ben Mlouka lui apporte son soutien et qui, a-t-elle mentionné, n’a pu jusqu’à présent avoir ses droits.

Partageant son avis, Mirfet Medini auteur du film de fiction “Nejma” a relevé que la première difficulté auquelle elle a fait face réside également dans le financement mais aussi dans la distribution et la commercialisation après la sortie du film.