La Tunisie fait face à une progression alarmante des maladies chroniques

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La Tunisie fait face depuis des années à une progression alarmante des maladies chroniques associées comme le diabète, l’obésité et l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et certains cancers, a indiqué samedi Saïd Aidi, ministre de la santé.

Lors de l’ouverture des travaux du 2eme symposium international sur l’environnement, l’alimentation et la santé, organisé à Tunis sur le thème “diabète, macrobiotique Ma-Pi et développement durable”, le ministre a souligné l’importance d’une prise de conscience collective et de la prévention dans la lutte contre la propagation des maladies non-transmissibles.

Il a ajouté que “la société et le système sanitaire sont peu préparées à cette évolution dont les conséquences sanitaires et économiques seront désastreuses”, précisant que le coût de traitement destiné aux malades atteints de diabète et d’hypertension artérielle s’élève à 30 millions de dinars par an.

“Le coût direct de la prise en charge des maladies cancéreuses accapare, annuellement, plus de 250 millions de dinars, dont 122 millions de dinars en traitement médicamenteux antitumoraux (chimiothérapie)” a-t-il indiqué.

“Le ministère a pris des dispositions urgentes concernant la prise en charge médicamenteuse indispensable”, a-t-il précisé à l’agence TAP, affirmant que son département a demandé un budget complémentaire pour assurer un traitement efficace aux malades atteints du diabète ou de l’hypertension artérielle.

Le renforcement de la première ligne de santé, à travers l’amélioration des centres de soins de base consiste également l’une des actions en cours du ministère de la Santé, a-t-il expliqué.

D’autre part, le ministre de la Santé a affirmé que la Tunisie compte plus de 2 millions de fumeurs, appelant à faire de la lutte contre le tabagisme, l’une des principales raisons de la croissance des cancers, une priorité nationale.

Les conférenciers ont mis l’accent sur la nécessité de sensibiliser davantage les consommateurs, d’améliorer la qualité des produits alimentaires et d’accompagner les personnes à risque dans un cadre associatif.

Ont pris part à cette manifestation scientifique, des experts et médecins italiens, suisses et tunisiens, des nutritionnistes, des chercheurs et des universitaires, ainsi que des représentants de la société civile.

Le symposium est organisé par l’Association des tunisiens des grandes écoles (ATUGE) et la Société des sciences naturelles de Tunisie (SSNT).