Tunisie – Environnement : Néjib Dérouiche fera-t-il d’abord le ménage chez lui?

nejibderouiche-environnement-tunisieLes visites surprises du ministre de l’Environnement inciteraient-elles les organismes qui relèvent de sa compétence à faire preuve de moins de laxisme dans le traitement des problèmes environnementaux?

Cela se pourrait. D’autant plus que pour ce jeune ministre, pur produit de l’école anglo-saxonne, on ne doit pas faire face aux problèmes en citant d’autres problèmes mais plutôt proposer des solutions et les mettre aussi rapidement que possible en œuvre. Il y a un seul mot pour traduire cela : Réactivité.

C’est ce qui s’est passé après une visite inattendue de Néjib Dérouiche à la Cité d’El Hrairia où la population souffre depuis des mois d’un environnement physique qui menacerait même leur santé outre les odeurs nauséabondes des mares et des marécages non asséchés conséquence des canalisations de l’ONAS non entretenues ou presque inexistantes. Pour se déplacer sans être éclaboussés par les salissures des eaux stagnantes, les habitants déposent de grosses pierres jusqu’à devant chez eux. Le ministre scandalisé par l’état de dégradation de l’environnement dans la cité et ému par le cri d’une vieille femme qui l’a appelé au secours, a vite fait d’ordonner que les engins de l’ONAS se déplacent dans la cité et que les services de l’Office assurent leur rôle.

Magique ! Il paraît qu’en l’espace de 24 heures, la cité a été rapidement nettoyée en attendant qu’elle soit désinfectée. Au vu des saletés, microbes et autres pestilences qui y ont pris domicile depuis des mois si ce n’est des années devant l’indifférence totale des agents de l’ONAS et de ses responsables, il va falloir du temps avant qu’elle ne soit totalement purifiée.

Il s’agissait donc tout simplement d’un ordre venant d’en haut pour que les pauvres habitants de la Cité puissent vivre « dignement ». M.Néjib Dérouiche devrait commencer par faire le ménage au sein de son ministère infiltré comme beaucoup d’autres par les spécialistes de la désintégration des Institutions de l’Etat.

Les agents de l’administration publique et certains parmi ses hauts responsables ont été atteints depuis l’avènement de la Troïka d’une maladie que nous pourrions appeler de : « Syndrome de la politique politicienne ». S’ils s’occupaient plus d’assurer leurs missions en tant que commis de l’Etat, celles pour lesquelles ils sont payés, ils rendraient service au pays et aux contribuables au lieu de soutenir des agendas politiques intéressés au sein d’institutions censées servir l’intérêt général !

A.B.A