La pré-scolarité doit être obligatoire et gratuite en Tunisie

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance a souligné, dans son dernier rapport sur les enfants non scolarisés, la nécessité de rendre la pré- scolarité obligatoire et gratuite en Tunisie, notamment, dans les régions rurales.

Le rapport indique que la pré-scolarisation des enfants en Tunisie demeure faible, ce qui freine le développement de l’enfant et affecte l’efficacité de l’enseignement primaire.

Selon la même source, actuellement un enfant sur quatre ne bénéficie toujours pas de couverture préscolaire et un enfant sur trois ne suit pas l’année préparatoire avant d’entamer le cycle primaire, affirmant que le problème se pose avec plus d’acuité en milieu rural.

L’UNICEF appelle à la mise en place d’une stratégie nationale du préscolaire qui ne se limite pas à l’année préparatoire mais inclut aussi les enfants de 3 et 4 ans, tout en axant les efforts sur les régions rurales.

“Les années qui précèdent le début de la scolarisation primaire sont cruciales pour le développement de l’enfant : pour la formation de sa personnalité, pour la contribution à ses succès scolaires ultérieurs mais aussi pour le dépistage précoce d’insuffisances physiques ou mentales susceptibles de limiter ses chances de réussite scolaire”, précise le rapport.

Pour ce qui est de la qualité du système éducatif tunisien, le rapport souligne que le premier défi à relever à ce niveau est celui de la formation des enseignants suggérant, dans ce contexte, la révision des critères de recrutement.

Il s’agit, en outre, de se donner les moyens d’un enseignement qui place l’élève au centre des apprentissages à travers le développement d’un système d’évaluation des acquis qui se base sur la résolution de situations complexes et concrètes, afin de favoriser au maximum l’exploitation des ressources dans l’intérêt des élèves.

Dans son rapport, l’UNICEF recommande, également, la révision et de l’uniformisation des programmes, le renforcement des activités socioculturelles, sportives et civiques, l’amélioration de la qualité des infrastructures et des équipements, y compris parfois au niveau des équipements de base (latrines, eau potable, routes goudronnées …), le développement du transport scolaire en milieu rural et des cantines dans les régions défavorisées.

L’enseignement technique et l’alternance enseignement/travail (le travail étant rémunéré et sous forme de stage) sont aussi recommandés afin de confronter les jeunes au marché de l’emploi, tout en leur donnant la possibilité de poursuivre leur scolarité.