Tunisie : La protection et l’éducation de la petite enfance axe stratégique

La Tunisie oeuvre à mobiliser tous ses efforts en collaboration avec les pays amis, organisations régionales et internationales pour faire du développement et de la protection de la petite enfance un axe stratégique du nouveau plan de développement économique et social 2016-2021, a souligné, mardi, Samira Merai, ministre de la femme et la famille.

S’exprimant à l’ouverture, mardi à Tunis, d’une conférence ayant pour thème “la réussite de l’expérience Finlandaise dans le domaine de l’éducation et de la Santé sous la loupe”, Merai a mis l’accent sur la disparité régionale et sociale dans le domaine de la prise en charge et de l’éducation des enfants.

Elle a ajouté au cours de cette rencontre, organisée par l’association ConnectinGroup Tunis en partenariat avec l’ambassade de Finlande en Tunisie, que, selon une enquête réalisée en 2011-2012, par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Institut national de la statistique, 44% des enfants âgés de 36-59 mois sont inscrits dans un établissement préscolaire. “Cette proportion atteint 60% en milieu urbain contre 17% en milieu rural.

Elle a, par ailleurs, indiqué que seulement 13% des enfants issus des ménages les plus pauvres fréquentent une institution de petite enfance contre 81% issus des ménages riches.

La ministre a souligné dans son intervention la prédominance accrue du secteur privé au niveau de l’investissement dans le domaine de la petite enfance avec 90% des institutions en 2014, 9% seulement sont gérés par le secteur communautaire et 1% par le secteur public.

Face à cette situation, l’Etat a décidé avec l’appui de l’Union Européenne de procéder à la réouverture des jardins d’enfants publics, relevant des municipalités et autres établissements dépendant des départements concernés par la petite enfance.

la ministre de la femme et de la famille a par ailleurs indiqué que l’action future de son département sera axée sur la réforme du cadre législatif, l’amélioration du taux d’accès aux services de l’éducation préscolaire de qualité, et l’amélioration du contenu des programmes pédagogiques et des programmes de formation destinés aux personnels oeuvrant dans le secteur de la petite enfance.