CAN 2015 : Les 5 raisons qui ont poussé Rajindraparsad Seechurn à voler la Tunisie

Difficile pour un Tunisien d’oublier cette scène qui est survenue à la 91e minute d’un match où les Aigles de Carthage étaient quasi-sûrs de gagner et se qualifier pour le dernier carré de la CAN 2015. Face à une équipe équato-guinéenne limitée, les Tunisiens ont assuré, avant d’être volés d’une façon flagrante dans les arrêts de jeu. Rajindraparsad Seechurn, l’arbitre mauricien, siffle un penalty sur une faute inexistante et fait revenir les hôtes de loin.

Retour sur les 5 raisons qui ont poussé Rajindraparsad Seechurn à voler la Tunisie.

1 – Dans tous les sports, notamment le football, le pays organisateur bénéficie souvent d’un arbitrage maison. Certains considèrent ceci parmi les lois du football, où être organisateur c’est avoir cette faveur. Les exemples sont multiples dans ce sens, quoique la manière de pousser le hôte diffère, surtout lorsqu’il n’est pas capable de se créer la moindre occasion durant les 90 minutes.

2 – Du jamais vu. Un calendrier remanié au cours de la compétition pour les beaux yeux du pays organisateur. La CAF ne s’attendait pas à ce que la Guinée Equatoriale termine deuxième de son groupe. Jouer la rencontre dans le petit stade d’Ebebeyin aurait été sans doute un handicap pour l’équipe qui n’aura pas le soutien de ses supporters puisque la capacité de l’enceinte est limitée. La solution ? Déplacer le quart de finale à Bata, pour que ça se joue devant une enceinte pleine à craquer, de quoi mettre encore de la pression sur l’adversaire. Des trucs pareils, on ne les voit qu’en Afrique.

3- Rajindraparsad Seechurn, il suffit de taper son nom sur google, pour s’apercevoir qu’il est lié à plusieurs affaires de “corruption”. C’est un “minable”, expert dans la matière. Les Marocains l’accusaient d’avoir truqué la rencontre Algérie-Maroc, disputée à Annaba, entrant dans le cadre des qualifications à la CAN 2012. En 2008, il a été le premier homme de la victoire du TP Mazembe contre le Stade Malien en Super Coupe d’Afrique. Deux ans plus tard, il a été pointé du doigt par les Chipolopolos, battus par l’Algérie (1-0). Il a aussi signé la défaite de l’Espérance de Tunis contre le Tout Puissant Mazembe dans un match, disputé à Lubumbashi, comptant pour la phase de poules de la Ligue des Champions, la même année. Bref, son historique parle de lui.

4- La Guinée Equatoriale a sauvé la tête de Issa Hayatou en acceptant d’organiser la CAN 2015 alors que tout le monde la refusait par peur de l’épidémie d’Ebola. Après le désistement du Maroc, la CAF n’avait que peu de temps pour trouver un remplaçant dans un temps record, et c’est la Guinée Equatoriale qui a accepté cela, malgré les grands risques. Est-ce gratuit ? Bien sûr que non, il faut bien payer pour cela. Reste à voir si le contrat signé entre Hayatou et le gouvernement équato-guinéen s’arrête en demi-finale ou plus. Réponse ce jeudi.

5- Le président de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est bien l’ami de Issa Hayatou. Il l’a sauvé et en contrepartie, il attend quelque chose en retour. En fonction depuis 1979, Teodoro Obiang Nguema prépare une nouvelle compagne pour des élections en mars, qu’il va sûrement l’emporter et la corruption qui gangrène ce petit pays riche en pétrole va continuer en toute impunité. Miser sur le football, quoi de plus fort pour camoufler les magouilles devant le monde extérieur ?

Nos Aigles ont sûrement quitté la Guinée Equatoriale mais l’histoire retiendra qu’un certain 31 janvier 2015, un arbitre mauricien a volé tout un peuple d’une manière qui a ridiculisé toute une instance, la CAF. Le monde entier l’a admis, honte à l’Afrique!

Notre supplément CAN 2015