Soulèvements populaires et assassinats politiques, thème d’une conférence à Tunis

Le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié et un des principaux dirigeants du Front populaire, Zied Lakhdhar, a réaffirmé l’attachement du FP “aux vraies revendications des Tunisiens, loin des diktats contraires à l’intérêt du pays, surtout en présence d’une représentation parlementaire qui fait de la défense des intérêts du peuple son premier et ultime objectif”.

Zied Lakhdhar s’exprimait, samedi, lors d’un colloque sur “les soulèvements populaires et les assassinats politiques” tenu à Tunis en commémoration de la mort de Fadhel Sassi, l’un des martyrs de “la révolte du pain” qui, début janvier 1984, avait été marquée par une répression féroce.

Fadhel Sassi s’était illustré surtout par ses poésies engagées. « Il est impératif de savoir qui a assassiné Fadhel Sassi et d’honorer ce martyr, entre autres en donnant son nom à une des artères de la capitale, a souligné Zied Lakhdhar, ajoutant que l’Instance Vérité et dignité, avec sa composition actuelle et sa manière de procéder, ne sera pas en mesure de mettre à nu de nombreux dossiers en suspens, y compris celui des assassinats.

Concernant la question de la nomination d’un nouveau chef du gouvernement, Zied Lakhdhar a indiqué que le Front populaire n’avait pas été invité aux concertations et tractations à ce sujet, dont il a dit qu’ils sont “au point mort”, estimant que “le choix d’un chef du gouvernement “doit se faire sur la base d’un ensemble de règles sur lesquelles les Tunisiennes sont d’accord”.

Il a souligné, à ce propos, la nécessité de faire en sorte que “les programmes du chef du gouvernement répondent aux attentes du peuple”, faisant valoir que certains des noms avancés pour occuper cette fonction “proposent des programmes incompatibles avec l’intérêt du peuple”.

Cette rencontre organisée par le PPDU a donné lieu à un débat entre universitaires et personnalités politiques et académiques sur le projet d’Etat et la résistance populaire au terrorisme.

Les mouvements militants sociaux des années 1970 et de la première moitié des années 1980 ont, également, alimenté les discussions. Une animation culturelle et politique a été organisée à cette même occasion à proximité du Théâtre de la ville de Tunis.