Une association chargée des Tunisiens bloqués à l’étranger appelle à rétablir les relations avec la Syrie

Le président de l’« Association de sauvetage des Tunisiens bloqués à l’étranger », Ikbal Ben Rejeb, a appelé le gouvernement à l’urgence de rétablir les relations diplomatiques entre la Tunisie et la Syrie.

Le bureau ouvert par les autorités tunisiennes au Liban, en juillet dernier, n’a pas été d’un grand apport pour la communauté tunisienne établie en Syrie, ni pour les prisonniers tunisiens détenus dans ce pays, a-t-il relevé.

Au cours d’une conférence de presse, jeudi, à l’occasion de la journée internationale des migrants, à laquelle ont assisté des familles de Tunisiens bloqués en Syrie, Ikbal Ben Rejeb a passé en revue les différentes démarches entreprises par l’Association pour tenter de leur venir en aide. Il a cité en particulier les jeunes victimes d’embrigadement et qui ont été enrôlés pour Jihad.

Selon un bilan du ministère de l’Intérieur, a-t-il précisé, le nombre de Tunisiens partis faire le Jihad en Syrie a atteint neuf mille. Cinq cent ont été tués et 400 autres sont rentrés en Tunisie, dont 250 en 2014. Le président de l’Association a appelé à la nécessité de poursuivre toute personne ayant incité et facilité le départ de ces jeunes en Syrie, rappelant qu’au temps de la Troika, plusieurs parties ont appelé au Jihad en Syrie, à l’instar de l’ancien ministre des Affaires religieuses et nombre de députés de l’Assemblée nationale constituante.

Pour sa part, le président de l’Association tunisienne Sécurité et Citoyen, Issam Dardouri, a affirmé que contrairement aux trois dernières années, le ministère de l’Intérieur a entrepris plusieurs actions pour empêcher le départ de jeunes tunisiens vers la Syrie. Il a, dans ce sens, indiqué que les premiers résultats d’une enquête ouverte par le ministère de l’Intérieur ont révélé que « certaines parties sécuritaires » seraient impliquées dans un réseau facilitant le départ des jeunes tunisiens vers la Syrie.