Cinéma-JCC 2014 Après “Khorma” Jilani Saadi revient avec “Bidoun 2”

Regarder le seul long-métrage tunisien retenu dans la compétition officielle des JCC 2014 a été un plaisir sans précédent hier devant le théâtre municipal de Tunis où des foules de jeunes se bousculaient deux heures avant la projection pour découvrir ce que leur réserve le cinéma tunisien. Il a fallu même acheter des billets d’1,500d à cinq dinars, au marché noir, pour accéder 15 minutes avant à la projection qui a du faire du retard.

Après un long tourbillon d’attente et de disputes, le public se retrouve assoiffé de découvrir Bidoun 2 qui vient de s’achever il y’a deux jours explique le réalisateur Jilani Saadi, entouré de son équipe.

L’auteur de “Khorma” Jilani Saadi fait un retour en 2014 avec Bidoun2. “l’histoire”, si elle existe vraiment, tourne autour de deux personnages Abdou et Aida, ayant fait une étrange rencontre. Par des gros plans en plongée et contre plongée, le récit “presque muet” est raconté en mode travelling et en une série de prises de vues saccagées où la mer et les grottes de Bizerte sont devenues l’épicentre de la vie et de la mort. Les deux errants ont fait des choix différents: Aida qui s’accroche à la vie, fait tout, même l’absurde pour convaincre Abdou de vivre.

Toutefois, parler d’un synopsis pour bidoun 2 c’est trop dire, révèle un cinéphile avec amertume. En effet, on s’attendait au moins à un film qui porte une histoire. Pour plusieurs spectateurs, bidoun 2 a été une véritable déception. C’est un film vraiment “étrange et bizarre”, murmure une spectatrice avant d’ajouter : “c’est vraiment “bidoun” dans le sens bidon, lance-t-elle avec ironie.

Citant plusieurs exemples de films tunisiens ayant remporté des prix en 2014, plusieurs jeunes intéressés par le cinéma tunisien ont tenu à préciser que ce film aurait pu être inscrit dans la catégorie Panorama mais pas en compétition officielle qui a vu tout de même des films de qualité pour ne citer que “Omar” du palestien Hany Abu Assad, “l’oranais” de l’algérien Lyes Salem ou le film burkinabé “Soleils” de Dany Kouyaté et Olivier Delahaye.