Deux soirées hommages à Ennejma Ezzahra pour cloturer le centenaire de la naissance de la grande Saliha

L’élégant palais du baron d’Erlanger, Ennejma Ezzahra, abritera vendredi et samedi soir, comme un écrin, la clôture des festivités du centenaire de la naissance de Saliha, la Dame de la chanson bédouine en Tunisie (1914-2014).

Saliha, décédée à l’âge de 44 ans, était baptisée “kawkab echarq ettounissia”, une appellation qui lui a été attribuée à l’époque par les critiques pour qualifier sa présence charismatique sur scène, ses merveilleuses chansons et sa voix forte et touchante.

Les festivités du centenaire de la naissance de Saliha, dont le coup d’envoi avait été donné le 29 mai à la Kasbah au Kef, ville natale de la diva tunisienne, ont sillonné plusieurs régions dans le pays.

Une riche programmation, avec plusieurs rendez-vous festivaliers, a été organisée dans les régions, dont le festival de Saliha au Kef (29 mai-1er juin), la soirée de Siliana avec Lotfi Bouchnek et Eya Daghnouj (5 août) ou encore la soirée hommage à M’saken dédiée à Saliha (1er juillet).

On cite aussi la manifestation culturelle “12 heures pour Saliha” (14 juin) à la maison de la culture de Makther, une soirée hommage à El Ouerdanine (21 juin), une manifestation culturelle “Saliha et Tarnane” à l’occasion des nuits de ramadhan (4-12 juillet) à Bizerte, “les arts et Saliha” (17-19 octobre) à Nabeul et “les caravanes culturelles rurales”, à Sidi Bouzid.

Toutes les régions ont ainsi chanté le riche et raffiné répertoire de Saliha avec ses oeuvres phares telles “Ordhouni Zouz Sbéya”, “Bakhnoug”, “Freg Ghzeli”, “Khali Baddalni” , “Zaama Yesafi Eddahr” ou encore “ya machkaya”.

Des expositions de photographies de Saliha, l’icône de la chanson bédouine tunisienne, ont été aussi organisées permettant au public, particulièrmeent parmi les jeunes, de découvrir les chants de l’amour et du bonheur de celle qui avec sa voix à la fois douce et forte a acquis une notoriété qui a franchi les frontières pour toucher un public arabe impressionné par sa prestation et la richesse de ses cordes vocales.

“Par la particularité de sa voix et ses chansons éternelles, Saliha a pu laisser son empreinte dans la phonothèque tunisienne”, témoigne l’artiste Abdessalem Tissaoui, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP au Kef.

Pour rappel, le festival international de Carthage dans sa 44ème édition en 2008 avait commémoré le 50ème anniversaire de son décès avec une soirée hommage baptisée “Om Lahsan Ghannat”, sous la direction de Kamel Ferjani.