Tunisie – Election Présidentielle – Economie : Le cri d’alarme de Bouchamaoui

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Que la présidente de la centrale patronale “ UTICA“, Wided Bouchamaoui, invite à l’organisation du second tour de la présidentielle au plus tard dans deux semaines, cela montre à quel point l’économie tunisienne est à l’agonie impactée, négativement, durant ces 4 dernières années.
En effet, sur radio Express FM, Mme Bouchamaoui a estimé nécessaire «d’organiser un second tour pour l’élection présidentielle dans un délai qui ne dépasse pas les 15 jours afin de rétablir la stabilité du pays le plus tôt possible». Autant dire qu’elle est vraiment consciente de l’ampleur de la gravité de la situation du pays.
Elle sait donc les problèmes auxquels sont confrontées les entreprises tunisiennes, très petites, petites, moyennes et grandes entreprises. Malheureusement, nous manquons d’études concrètes sur le nombre d’entreprises ayant fait faillite en Tunisie depuis 2011, cela nous permettrait de comprendre l’ampleur des dégâts causés par cette transition qui n’a que trop duré. On a trop fait dans le politique, et pratiquement rien dans l’économique, comme si la chose politique nourrissait son homme!

Mais pire encore, plusieurs rapports et études d’institutions spécialisées sont unanimes pour dire que la Tunisie mettra entre 5 et 10 longues années avant de retrouver une croissance en phase avec les besoins économiques du pays. Et le moins qu’on puisse dire, cette situation risque de se compliquer davantage si jamais nous nous retrouvons, au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, avec un exécutif bicéphale voire tricéphale.

En clair, si nous élisons Marzouki à Carthage, par les prérogatives que la Constitution lui donne, il partage l’exécutif avec Nidaa Tounes qui formera l’ossature du gouvernement. Et si on ajoute à cela le fait que ce dernier ne possède pas la majorité absolue au Parlement, on mesure dès lors les dégâts que ce cocktail fera peser sur l’économie tunisienne, déjà très entamée depuis 2011.
Alors, la donne est simple: nous devons éviter, à tout prix, de donner encore plus de tournis à l’économie tunisienne, elle n’en peut plus.