Tunisie : Poursuite des protestations des travailleurs des chantiers dans différentes délégations de Sidi Bouzid

Des sit-in de travailleurs de Chantiers se sont poursuivis, mardi, dans la ville de Sidi Bouzid et certaines délégations du gouvernorat, notamment Régueb, Mazouna, Meknassi et Menzel Bouzaïane, pour protester contre l’arrêt du paiement de leurs salaires, après l’opération de recensement effectuée par les services compétents relevant du ministère des Finances et l’application de la loi relative à l’interdiction du double-bénéfice.

Des travailleurs de chantiers se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid scandant différents slogans appelant à la rétraction sur la décision et exprimant leurs besoins urgents de leurs salaires. Certains ont, même, érigé une tente près du gouvernorat et indiqué qu’ils vont observer un sit-in jusqu’à la régularisation de leurs situations.

Par ailleurs, 15 travailleurs de chantiers ont entamé une grève de la faim, au siège de la délégation de Jelma et bloqué le bâtiment, pour protester contre cette mesure et, malgré l’arrivée d’un médecine de l’hôpital local pour les dissuader, ils ont fait preuve de détermination à poursuivre leur mouvement et l’un deux avait été conduit à l’hôpital, à la suite de la dégradation de son état de santé.

Dans une déclaration précédente, le premier délégué du gouvernorat de Sidi Bouzid, Sami Ghabi, avait évoqué que les services concernés se sont rendus compte qu’un nombre important des travailleurs de chantiers bénéficiaient d’un programme d’emploi ou de fonds sociaux, en plus de leurs salaires dans les chantiers, alors que d’autres étaient inscrits dans des facultés ou des instituts supérieurs, que certains profitaient de l’indemnité des familles nécessiteuses ou d’une pension de retraite, et que des travailleurs avaient un identifiant fiscal, sont âgés de plus de 65 ou des fonctionnaires.

Il a, en outre, expliqué que les bénéficiaires de l’indemnité des familles nécessiteuses, d’un programme d’emploi ou de fonds sociaux ont la possibilité de régulariser leur situation en se désistant de l’un de ces mécanismes et de se limiter au salaires des chantiers. Le gouvernorat de Sidi Bouzid compte 9859 travailleurs de chantiers, ce qui nécessite 2,3 millions de dinars en salaires, par mois.