Tunisie : Démarrage samedi de la campagne électorale pour la course à la présidentielle

La campagne électorale pour la course à la présidentielle du 23 novembre 2014 démarrera, samedi, après quelques jours seulement des législatives (26 octobre) dont les résultats préliminaires ont été annoncés, mercredi.

Vingt sept candidatures à la présidentielle ont été validées, en septembre dernier, par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

Concernant l’intention de certains candidats de se retirer de la course au palais de Carthage, l’article 49 de la loi organique relative aux élections et aux référendums « n’interdit pas le retrait de l’un des candidats à l’élection présidentielle si celui-ci le le décide », précisant, toutefois, que le nom du candidat ne sera pas retiré de la liste définitive des prétendants à la course présidentielle.

La campagne électorale pour la présidentielle sera lancée avant 22 jours du scrutin, tel que stipulé par la loi électorale.

La campagne pour le 2ème tour de la présidentielle est prévue au lendemain de la proclamation du résultat final du premier tour. Selon la loi organique sur les élections, la campagne présidentielle est soumise à des principes essentiels, à savoir l’impartialité de l’administration, des lieux de prière et des médias nationaux, outre la transparence de la campagne électorale quant aux sources de financement et des procédés d’utilisation des fonds affectés.

Parmi les principes fondamentaux de la campagne, figurent l’équité et l’égalité des chances entre tous les candidats, le respect de l’intégrité physique, de l’honneur et de la dignité des candidats et des électeurs, le respect de l’intégrité de la vie privée et des données personnelles, outre la non-incitation à la haine, au fanatisme et à la discrimination.

Par ailleurs, il est formellement interdit aux directeurs et aux personnels des administrations, des établissements et des entreprises publics de distribuer des documents, d’afficher des slogans ou de diffuser des discours liés à la propagande électorale, dans leur lieu de travail. Ces restrictions s’appliquent également aux entreprises privées non ouvertes au public.

La propagande électorale est interdite sous toutes ses formes au sein des établissements scolaires, universitaires et de formation, ainsi que dans les lieux de culte. il est également interdit de faire des discours ou des conférences, de distribuer des tracts ou d’organiser toute activité visant à faire de la propagande électorale dans ces espaces.

Les autorités compétentes doivent prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect du devoir de neutralité. Le responsable administratif doit rédiger un rapport sur toute infraction au devoir de neutralité constatée, accompagné de preuves et en transmettre une copie à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

La loi électorale interdit également le recours aux médias et aux ressources publiques en faveur d’une liste candidate, d’un candidat ou d’un parti. La publicité politique est interdite dans tous les cas durant la période électorale.

En revanche, il est permis aux journaux partisans de faire la propagande électorale durant la campagne sous forme de publicité pour le compte du parti dont elle est le porte-parole et des candidats ou des listes de candidats. Le candidat à la présidentielle peut utiliser des supports publicitaires dans les conditions fixées par l’ISIE.